Mali: les énergies renouvelables pour électrifier le monde rural

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Le 27/05/2017 à 19h00

L’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) et ses partenaires techniques et financiers ont lancé le 24 mai un vaste projet de production d’électricité durable au profit des populations rurales.

Au Mali, 65% de la population vivent en milieu rural et seuls 15% ont accès aux services d’électricité. En dépit des efforts déployés chaque année par l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) pour électrifier plusieurs villages grâce à la production à base de gasoil, il faudra beaucoup de temps pour qu’elle fournisse des services aux 900 villages maliens qui ne sont pas encore électrifiés.

Forts de ce constat, le gouvernement du Mali, à travers le Fonds pour l’environnement mondial, et l’Agence des énergies renouvelables viennent de lancer un projet intitulé «Promotion de la production d’électricité durable dans les zones rurales du Mali grâce aux technologies Hybrides». 

Ce projet vise à réduire les émissions croissantes de gaz à effet de serre grâce à la promotion de mini réseaux fonctionnant à l’aide d’énergie renouvelable –photovoltaïque, notamment- dans un système hybride avec les plateformes multifonctionnelles en vue d’assurer l’électrification rurale hors réseaux pour les petits villages dont la population se situe entre 500 et 2.000 habitants.

Il s’agit à terme d’améliorer l’accès des populations rurales à une énergie propre et durable tout en favorisant la réalisation des activités génératrices de revenus dans ces différentes localités concernées.

Le projet plateforme initié par le PNUD en 1990 compte aujourd’hui 1.500 plateformes installées en milieu rural pour assurer les besoins de mouture de graine, de charge de batteries, de menuiserie bois et métallique. Toutefois en l’état actuel ces plateformes à usages multiples ne permettent pas de satisfaire les besoins d’électricité de la population. Le nouveau projet aura l’avantage de fournir davantage d’électricité aux populations rurales et de leur permettre de se lancer dans de nouvelles activités génératrices de revenus.

Selon le premier responsable de l’Agence, Souleymane Berthe, cela est possible si on crée des conditions propices aux investissements, notamment en prévoyant des incitations financières pour la conception et l’exécution des projets. Il pense également faciliter l’adoption de la technologie hybride dans le pays grâce à un pool de techniciens formés qui veilleraient à une construction, une exploitation et un entretien de grande qualité des systèmes hybrides et des équipements auxiliaires.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 27/05/2017 à 19h00