Mali: l’armée française a tué l'un des chefs d'Ansar Dine

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Le 16/02/2018 à 08h42, mis à jour le 16/02/2018 à 09h52

L’objectif de l’attaque menée par les forces françaises à la frontière algéro-malienne visait la liquidation d’Iyad Ag Ghali, le chef du groupe Ansar Dine. L’homme y a échappé, mais un de ses fidèles lieutenants, un ancien colonel de l’armée malienne, y a été tué.

L’attaque menée par les forces françaises au Mali à la lisière de la frontière algéro-malienne vient de livrer ses secrets. L’objectif était de capturer ou de liquider Iyad Ag Ghali, le chef du groupe jihadiste Ansar Dine, et qui dirige aussi actuellement le regroupement des groupuscules jihadistes au Sahel, Nusrat al-islam wal-muslimin.

Pour cette attaque, l’armée française n’a pas lésiné sur les moyens. Au moins 5 chasseurs Mig 2000 et 3 hélicoptères de combat ont appuyé cette attaque.

L’armée française n'a pas pu atteindre Iyad Ag Ghali, mais elle a tout de même liquidé un de ses lieutenants, Malick Ag Wanasnat, un ancien colonel de l’armée malienne, qui a déserté en 2006 pour rejoindre la rébellion touarègue, devenu un des piliers du groupe. L’homme, du fait de son passé au sein des Forces armées maliennes (FAMA), est un élément important au sein de l’organisation.

Outre Malick Ag Wanasnat, plusieurs combattants ont été tués ou capturés lors des combats au sol.

Cette opération prouve que les militaires français sont décidés à déloger les leaders des groupes terroristes de la frontière entre le Mali et l’Algérie, où ceux-ci se croyaient jusqu’à présent relativement en sécurité.

Ces attaques interviennent quelques jours après l’annonce par Londres de l’envoi de puissants hélicoptères Chinook (CH-47D Chinnok) en vue d’appuyer les forces françaises engagées dans le cadre de l’opération Barkhane au nord du Mali.

Ces appareils, qui ont fait jusqu’à présent défaut aux forces spéciales françaises, permettent à celles-ci de mieux manœuvrer à la frontière algéro-malienne, considérée comme le refuge des dirigeants des groupes terroristes. Ces appareils, qui peuvent parcourir plus de 2.000 km à une vitesse de croisière de 241 km/h, permettent aujourd’hui de traquer les terroristes partout au nord du Mali.

Par Kofi Gabriel
Le 16/02/2018 à 08h42, mis à jour le 16/02/2018 à 09h52