Revenant sur la mort mercredi de deux soldats français au Mali, le président Macron a indiqué que cette attaque était intervenue "après plusieurs opérations fortes que nous avons menées sur le sol malien qui ont conduit à plus d'une trentaine de victimes du côté des terroristes".
L'armée française avait annoncé jeudi soir que plusieurs opérations avaient été menées ces derniers jours dans le nord-est du Mali, dont une a entraîné la mort "d'une dizaine de jihadistes" samedi, trois jours après la mort d'au moins dix autres à la frontière avec l'Algérie.
Cette dernière opération, menée au sol et à l'aide d'hélicoptères, a visé le groupe Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghaly, allié à Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires concordantes.
Lire aussi : Mali: l’armée française a tué l'un des chefs d'Ansar Dine
"Aujourd'hui, notre détermination est entière (…). Nous continuerons à mener l'offensive aux côtés des forces du G5 Sahel pour éradiquer le terrorisme jihadiste dans la région", a affirmé Macron à la fin de la conférence qui a réuni une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
"Notre volonté commune est de faire à nouveau du Sahel un lieu de passage, de culture, d'ouverture et d'échanges, ce qu'il est historiquement", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, le Sahel est devenu une terre où se sont développés les trafics d'êtres humains, de drogue, d'armes qui nourrissent ce terrorisme", a déploré le chef d'Etat français.
Les deux décès de mercredi portent à 22 le nombre de militaires français morts dans le Sahel depuis le lancement dans cette vaste région de l'opération française Serval, en janvier 2013, remplacée depuis par l'opération Barkhane, à l'été 2014. Quelque quatre mille militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de Barkhane.
Lire aussi : Mali-Algérie: l'armée française débusque les terroristes jusqu'à la frontière algérienne
Selon la ministre des Armées, Florence Parly, citée par Le Parisien, les militaires français ont "neutralisé" un total de 450 djihadistes depuis l'été 2014, dont 120 tués et 150 remis vivants aux autorités maliennes au cours des douze derniers mois.
Bien que depuis 2013 les groupes liés à Al-Qaïda ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.