Vidéo. Mali: Bamako est sale, à qui la faute?

Le360 Afrique

Le 12/08/2018 à 12h14, mis à jour le 12/08/2018 à 12h19

VidéoBamako, la capitale malienne, surnommée jadis par "la coquette" pour sa propreté, est aujourd'hui l'une des villes les plus sales du continent. Ce reportage est édifiant et apporte des éclaircissements sur les raisons de cette situation qui interpelle tous les Bamakois, autorités et Ozone-Mali.

La ville de Bamako est sale, très sale même. D'ailleurs, la capitale malienne surnommée jadis "la coquette" pour sa propreté est aujourd'hui, avec ses 3 millions d’habitants et ses 180.000 concessions établies sur une superficie de 267km2, comme une des capitales les plus sales d'Afrique.

Bamako, qui compte 375 voies à nettoyer, n'est pas doté d'un service d’assainissement adéquat pour faire face à ce défi.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, ce n’est pas seulement le centre commercial qui est sale, mais c’est toute la ville de Bamako qui l’est devenue.

L’Etat qui a un contrat de prestation avec le groupe Ozone-Mali ne parvient pas à honorer ses engagements contractuels et accuse une ardoise de 16 milliards de francs CFA vis-à-vis de la société ozone-Mali.

Pour ne rien arranger, toutes les décharges au niveau de Bamako sont remplies de déchets solides. En plus, les populations du village de Noumoubougoue ont interdit à la société gestionnaire de jeter les ordures dans la décharge qui se trouve à proximité de leur village et à 30 km de Bamako, à cause de la qualité de l’air devenue irrespirable.

Du coup, la gestion des ordures impacte négativement sur la propreté de la ville de Bamako. Le groupe Ozone-Mali a l’expertise certes et s'est doté d'un parc plus de 113 véhicules et emploie plus de 1.300 personnes pour y faire face. Toutefois, ses dirigeants soulignent que du fait que l'Etat ne respecte pas ses engagements contractuels, la société a du mal à faire face à l'augmentation des déchets au niveau de Bamako.

Nous avons approché Adama Koné, conseiller spécial du Directeur général du groupe Ozone-Mali, pour en savoir plus. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 12/08/2018 à 12h14, mis à jour le 12/08/2018 à 12h19