Des images vidéos circulent sur ce qui est présumé être l’attaque contre le camp militaire malien d'Indelilmane, dans le nord-est du Mali, près de Ménaka, à la frontière avec le Niger.
On y voit des jihadistes pénétrer dans le camp militaire après avoir vaincu la résistance des soldats maliens, peu nombreux et pris de surprise, une fois de plus, par les assaillants.
Selon les témoignages des survivants, les assaillants, qui seraient venus du Niger, ont entamé l’attaque le vendredi 1er novembre en mi-journée, avec des tirs de mortier sur le camp, suivis par des assauts successifs de petits commandos d’hommes armés, dont certains sur des motos.
Le bilan de l’attaque est lourd. Il est officiellement de 49 morts. D'autres sources avancent un bilan beaucoup plus élevé.
Lire aussi : Mali. Carnage: 54 soldats tués dans une attaque terroriste
C’est le bilan le plus lourd jamais enregistré par l’armée malienne face aux jihadistes depuis le déclenchement de la crise malienne en 2012.
Outre les morts, on compte une vingtaine de rescapés dont des blessés et des dégâts matériels importants. En plus, plusieurs véhicules et armes ont été emportés par les jihadistes.
L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique de la Province Afrique de l’Ouest. «Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostate dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka», selon la revendication du groupe publiée sur ses chaînes.
Lire aussi : Afrique de l'ouest: bientôt des troupes de l'UEMOA au secours du Mali et du Burkina Faso
Un mois juste avant cette attaque, le 30 septembre 2019, une autre attaque jihadiste perpétrée à Boulkessy, à la frontière avec le Burkina Faso, revendiquée celle-ci par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) du malien Iyad Ag Ghali, a fait 40 morts.
Reste à savoir comment autant de jihadistes, circulant majoritairement en motos, peuvent quitter le Niger en plein jour et attaquer un camp militaire au Mali et repartir facilement sans que les forces armées étrangères présentes dans cette région -Barkhane, forces spéciales américaines, etc.- et leur moyens (drones, hélicoptères, avions de combats, etc.) ne puissent intervenir.