Mali: le bilan de l'attaque djihadiste atteint 43 soldats tués

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Le 22/11/2019 à 08h35, mis à jour le 22/11/2019 à 08h35

L’armée malienne a découvert jeudi les corps de 13 de ses soldats portés disparus après l’attaque de lundi à Tabankort, près de la frontière nigérienne, ce qui porte à 43 le bilan de cette opération attribuée à des jihadistes, a-t-on appris jeudi de sources sécuritaires maliennes.

Les corps des 13 membres des Forces armées maliennes (FAMa) qui n’avaient “pas répondu présent” ont été “retrouvés par une patrouille de l’armée malienne”, a indiqué cette source. Le bilan était jusqu’ici de 30 militaires tués.

Six d’entre eux ont été localisés dans leurs véhicules à Tabankort (région de Ménaka) et sept à proximité de la localité d’Infokaritane, selon la même source.

Ils avaient été découverts par des populations locales qui avaient “hésité à s’en approcher par peur des représailles des terroristes (les jihadistes dans le vocabulaire de l’armée malienne)”, a-t-elle ajouté.

“Treize nouveaux corps de militaires maliens tués près de la frontière nigérienne ont été découverts ce jour. Ils sont en voie d’acheminement vers Gao”, la grande ville du nord du Mali où 30 de leurs camarades avaient été enterrés mardi, a confirmé à l’AFP un responsable de la gendarmerie de Gao.

Les forces maliennes et nigériennes menaient une opération conjointe lundi contre les jihadistes quand une patrouille a été attaquée dans cette zone frontalière, selon l’armée malienne.

Une centaine de “suspects” capturés

Les assaillants avaient eux-mêmes perdu 17 hommes, tués dans les combats, et une centaine de “suspects” ont été capturés et étaient aux mains des forces nigériennes, avait indiqué lundi l’armée malienne sur les réseaux sociaux.

L’attaque de lundi constitue un coup dur de plus pour l’armée malienne après la mort d’une centaine de soldats dans deux attaques jihadistes en un mois cet automne dans les mêmes confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

C’est aussi une illustration supplémentaire de la dégradation continue de la sécurité qui alarme la communauté internationale dans cette région et plus largement au Sahel.

Elle est intervenue alors que l’armée française annonçait la mort ou la capture d’une trentaine de jihadistes en novembre, lors d’une vaste opération conjointe avec les forces burkinabè, maliennes et nigériennes aux confins du Burkina Faso et du Mali et lors d’une autre opération des seuls commandos français dans l’est du Mali samedi. Un soldat français a été gravement blessé en opération samedi, a-t-elle dit.

Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences jihadistes se sont propagées vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgré la présence des forces françaises (Barkhane), régionales (force conjointe du G5 Sahel comprenant le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) ou de l’ONU (Minusma).

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/11/2019 à 08h35, mis à jour le 22/11/2019 à 08h35