Vidéo. Coronavirus: au Mali, le président du conseil de l'ordre des pharmaciens explique le traitement à la chloroquine

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Le 05/04/2020 à 12h57, mis à jour le 05/04/2020 à 15h44

VidéoLe Mali est lui aussi touché par la pandémie du Covid-19. Aliou Badara Wade, président du conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Mali, apporte son éclairage sur le rôle des pharmaciens dans la prévention et l’utilisation de la chloroquine en tant que remède contre le coronavirus.

Le Mali est, comme tous les pays de la région, touché par la pandémie du coronavirus. Longtemps épargné, le pays compte actuellement plus de 41 cas confirmés, 3 décès et 1 cas de guérison.

Dans cet entretien, Aliou Badara Wade, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Mali, apporte son éclairage sur le rôle des pharmaciens dans la prévention et la lutte contre la propagation du coronavirus et donne son avis sur la chloroquine, une substance présente dans des médicaments déjà connus au Mali et en Afrique dans le traitement du paludisme, et qui est désormais le principal remède contre le Covid-19.

Toutefois, l'usage de la chloroquine pour traiter les cas de Covid-19 fait actuellement l'objet d'une vraie controverse auprès des membres de la communauté scientifique.

L'intérêt pour la chloroquine, depuis le premier cas testé positif au Covid-19 au Mali, a fait grimper, dans les pharmacies, de même que chez les vendeurs ambulants, le prix des médicaments qui contiennent cette substance.

La plaquette de comprimés contenant de la chloroquine est actuellement vendue à 2.000 FCFA (3,05 euros) et la boîte à 40.000 FCFA (61 euros).

Pour Aliou Badara Wade, le traitement par la chloroquine, si elle est associée à une autre substance médicamenteuse, est curative, et ne peut donc être utilisée en tant que prévention contre le Covid-19.

Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Mali est formel: il ne sert à rien d’acheter des médicaments contenant de la chloroquine et de les laisser à la maison, pour se prémunir d'une contamination par le coronavirus.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 05/04/2020 à 12h57, mis à jour le 05/04/2020 à 15h44