En cette période de Covid-19, le transport public de voyageurs est devenu est véritable défi à Bamako.
Les minibus communément appelés Sotrama, du nom de la première société qui les exploite, demeurent le moyen de déplacement favori de plus de deux tiers des habitants de la ville. Mais alors qu'en temps normal, ils peuvent transporter jusqu'à une vingtaine de personnes, en ces temps de pandémie, le gouvernement leur avait imposé de prendre moins de voyageurs, à savoir la moitié du nombre autorisé sur la carte grise.
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L'autre mesure concernait la distanciation sociale qui exige un écart physique d'un mètre entre les passagers, mais aussi avec les receveurs et les chauffeurs.
A Bamako, il y a pas eu d'application de telles dispositions parce que cela aurait constitué un véritable surcoût pour les transporteurs ou leurs passagers.
Les professionnels interrogés soutiennent que c'est aux usagers de prendre conscience de la gravité de la situation et les invitent à faire des efforts dans le respect des recommandations des autorités sanitaires. Ce qui visiblement ne semble pas être le cas.
Dans le cadre du programme gouvernemental, "un Malien, un masque", tout le monde n'a pas bénéficié de bavettes et beaucoup n'ont pas les moyens de s'acheter un kit de lavage de mains et de gel hydroalcoolique.