Mali. Attentats de Bamako en 2015: les deux accusés condamnés à mort

Le mauritanien Fawaz Ould Ahmed condamné à mort.

Le mauritanien Fawaz Ould Ahmed condamné à mort. . DR

Le 28/10/2020 à 18h59, mis à jour le 29/10/2020 à 17h14

Deux jihadistes mauritanien et malien ont été condamnés à mort mercredi par la justice malienne pour avoir commis les attentats de l'hôtel Radisson Blu et du bar-restaurant La Terrasse, qui ont ensanglanté Bamako en 2015, après deux jours d'un procès placé sous haute sécurité.

Dans un premier temps, la Cour d'assises anti-terroriste, composée de cinq juges professionnels, a rendu un verdict de culpabilité envers le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed, dit "Ibrahim 10", et son co-accusé malien Sadou Chaka.

"La Cour vous a reconnu coupables des faits qu'on vous reproche et ne vous a pas accordé de circonstance atténuante", a déclaré le président de la cour, Souley Maïga.

Conformément au système judiciaire malien, le procureur Boubacar Sidiki Samake a ensuite repris la parole et réclamé la peine capitale pour les deux hommes, qui n'a plus été appliquée au Mali depuis une quarantaine d'années.

Après une très courte délibération, le président a annoncé la peine: "La Cour condamne Fawaz Ould Ahmed et Sadou Chaka à la peine de mort et à 10 millions de francs d'amende (environ 15.000 euros).

Les deux hommes sont restés sans réaction à l'énoncé du verdict, restant assis calmement sur leur banc, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un troisième prévenu, Abdoulbaki Abdramane Maïga, absent au procès, a été condamné par contumace à la peine capitale également.

Les accusés ont trois jours pour se pourvoir en Cassation, a précisé le président de la Cour.

Les deux jihadistes ont ensuite été emmenés en dehors du tribunal, cagoulés et menottés, par des soldats d'une unité d'élite.

Mamadou Diallo, l'un des avocats de la défense, a déclaré à la sortie de l'audience qu'ils allaient se pourvoir en Cassation.

Fawaz Ould Ahmed avait dans la matinée revendiqué les deux attentats, qui avaient fait 25 morts au total, se disant se disant "fier" d'avoir agi "par vengeance" après la publication de caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 28/10/2020 à 18h59, mis à jour le 29/10/2020 à 17h14