Les "Aigles" du Mali n'ont plus leur destin entre les serres: il suffit d'un nul aux "Pharaons" dans l'aue match pour les éliminer et monter dans le quart.
Les Maliens ne veulent pas y penser. Ils préfèrent plutôt se réjouir du soutien qu'ils vont recevoir à Oyem, dans le nord du Gabon, soit un match presque "à domicile". "Cela fait super plaisir dans une petite ville comme Oyem d'avoir autant de Maliens. C'est flatteur", s'est félicité l'attaquant Mustapha Yatabaré.
En cas d'égalité parfaite entre l'Egypte et le Mali (possible selon les scores en cas de défaite de la première et victoire du second), ce sera le tirage au sort, fatal lors de la dernière édition aux Maliens, qui départagera les deux équipes selon le règlement de la CAF (Confédération africaine de football).
"Je n'y pense pas", a écarté le capitaine malien Yacouba Sylla, qui a vécu l'épisode lors de la CAN-2015, ayant tourné en faveur de la Guinée.
Du côté de l'Egypte, plus gros palmarès de la CAN, il s'agit de renouer avec un glorieux passé.
Objectif, gagner la CAN
"Le coach le dit tout le temps: l'objectif c'est de gagner la CAN. Tout le monde sait en Afrique combien nous étions bons quand nous l'avons gagné dans le passé", raconte à l'AFP le latéral droit Ahmed El Mohamady. Mohamed Abdul Shafi en a soulevé une.
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C'est un des grognards des "Pharaons" qui ont gagné plusieurs CAN (il en a remporté deux), avec Ahmed Fathi (trois) et l'inusable gardien Essam El-Hadary, qui lui en a gagné quatre au total dans sa monumentale carrière.
"Pas beaucoup de joueurs dans nos rangs l'ont gagné avant, mais on a quand même un peu d'expérience dans l'équipe et ça peut nous aider à aller de l'avant et à gagner la CAN cette année", se rassure le joueur de Hull.
Depuis 2010, les "Pharaons" n'avaient plus posé leurs bandelettes à la CAN. Après la révolution de janvier 2011 et la chute d'Hosni Moubarak, puis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, l'Egypte a en effet traversé une période d'instabilité politique qui a impacté le football du pays.
"Ca nous a tous affecté, mais c'est loin maintenant", assure Ahmed El Mohamady. Aux "Pharaons" de le prouver sur le terrain d'une CAN qui a déjoué tous les pronostics avec les éliminations du Gabon, le pays hôte, ou encore de l'Algérie.