Les étudiants étrangers, notamment ceux Africains qui souhaitent poursuivre leurs études universitaires en France peuvent toujours le faire sans être pénalisés par les augmentation des frais de scolarité, initiés en novembre dernier par le Premier ministre français Edouard Philippe.
En effet, de nombreuses universités françaises ont clairement affiché leur opposition à cette directive. C’est notamment le cas de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris III) qui a annoncé son refus d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers non européens, le mardi 12 février dernier.
Avec cette décision, l'université Sorbonne Nouvelle rejoint 17 autres universités françaises qui ont affiché leur opposition au plan «Bienvenue en France».
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En novembre dernier, le Premier ministre français avait annoncé la réforme «Bienvenue en France» avec, à la clé, une hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.
Seulement, un décret de 2013 permet aux universités françaises de contourner cette réforme.
Le texte stipule que les universités peuvent exonérer des frais d’inscription certains de leurs étudiants, dans la limite de 10% du total des élèves inscrits.
Ainsi, au niveau de l’université de Grenoble, le président de l’institution a rassuré les étudiants étrangers en annonçant qu’il exonérera de façon massive les étudiants extra-européens en 2019.
En faisant bénéficier 10% des effectifs de l’université (soit 40.000 étudiants), il pourra faire bénéficier la quasi-totalité des 5.000 étudiants non-communautaires, notamment des étudiants africains, de cette hausse des frais d’inscription.
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Du coup, grâce à cette exception, les étudiants étrangers pourront payer des frais équivalents à ceux des étudiants européens.
Ce sont ainsi aujourd’hui plus de 17 universités qui ont annoncé leur opposition à la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.
Il s’agit de Sorbonne Nouvelle (Paris III), université Aix-Marseille, université de Lyon-II (Rhône), université Paris-Sud, université de Tours, université de Toulouse Jean-Jaurès, université de Caen, université Clermont-Auvergne, université Paris Nanterre, Université de Rouen-Normandie, université de Grenoble, université d’Angers, université de Le Mans, université de Strasbourg, université de Lorraine, universités de Rennes-I et université de Rennes-II.
De plus, l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) a, elle aussi, rejoint le camp du refus.
Ces universités s’engagent à faire payer aux étudiants étrangers, pour l’année universitaire 2019-2020, des droits d’inscription identiques à ceux des étudiants français et communautaires.
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Avec les hausses envisagées, les étudiants non-communautaires devront s’acquitter de la somme de 2.770 euros pour la licence, contre 170 euros auparavant, soit 16 fois plus, et 3.770 euros en master et doctorat, contre 380 auparavant.
Des hausses excessives, qui risquent de décourager de nombreux étudiants étrangers, notamment africains.
Les premiers victimes de ces hausses qui concernent plus de 325. 000 étudiants sont les Africains, qui représentent 45% des étudiants étrangers poursuivant leurs études en France, dont tout particulièrement les Maghrébins.
Ainsi, selon les données de Campus France, les pays africains qui comptent le pus d’étudiant en France sont : le Maroc (30.002 étudiants), l’Algérie (26.116), la Tunisie (12.390), le Sénégal (9.407), la Côte d’Ivoire (7.135) et le Cameroun (6.936).