Union africaine: Dlamini-Zuma brandit l’épouvantail de la division pour contrer le Maroc

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Le 25/01/2017 à 15h27, mis à jour le 25/01/2017 à 15h37

Nkosazana Dlamini-Zuma, a prononcé ce mercredi 25 janvier son discours d'adieu devant le comité exécutif de l'UA. Sur un ton très alarmiste, elle met en garde contre la division. Cette ultime manœuvre, sorte de baroud d'honneur de Mme Zuma, est la dernière trouvaille pour faire barrage au Maroc.

Peut-on parler de baroud d’honneur dans le cas de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et au sujet de la guerre qu’elle mène contre la décision du royaume du Maroc de réintégrer l’Union Africaine ? En tout cas cela y ressemble fort. Ce mercredi 25 janvier 2017, dans la matinée, devant les délégués du conseil exécutif de l'organisation panafricaine, elle a tenu des propos sans équivoque, même si à aucun moment elle ne nomme ni le Maroc ni la "RASD".

Des propos qui sonnent comme un avertissement dans son discours d’adieu. "Au moment où la planète vit des changements politiques tumultueux, nous les Africains nous devons revitaliser et renforcer l’esprit du panafricanisme. Nous ne devons pas nous permettre d'être divisés", a-t-elle déclaré sur un ton alarmiste.

Dlamini-Zuma qui a tout tenté pour faire barrage au projet de retour du Maroc au sein de l’Union africaine, vit le succès diplomatique du royaume chérifien comme un véritable échec.

Or, il ne reste plus que quelques jours avant que le retour du Maroc au sein de l’UA ne soit acté lors du sommet dès lundi 30 et mardi 31 janvier. C’est le troisième point à l’ordre du jour de cette rencontre des chefs d’Etat qui sont les seuls en mesure de décider.

Dlamini-Zuma le sait. En juillet, 28 pays sur un total de 54 membres avaient demandé que soit suspendue de l'UA la "RASD" en tant que membre. La supercherie et l’imposture qui avaient permis à l’Algérie d’y faire admettre une organisation telle que le Polisario sont de plus en plus dénoncées. La même démarche sera sans doute entreprise, y compris sur le plan juridique parce que d’après les statuts de l’Union Africaine, ne peut être membre qu’un "Etat indépendant et qui jouit de la reconnaissance internationale". Ce sont deux conditions sine qua non pour siéger à Addis Abeba. Or la "RASD" ne remplit ni l’une ni l’autre des conditions.

Comme c'est durant son mandat à la tête du ministère des Affaires étrangères que son pays (l'Afrique du Sud) a reconnu, en 2004, la RASD, pour madame Zuma, qui brigue la présidence sud-africaine, l’enjeu de maintenir le statu quo est de taille. Elle vivrait toute suspension ou exclusion de la RASD comme un double échec personnel. C'est pourquoi elle fait des pieds et des mains pour qu’aucun changement n’ait lieu, quitte à brandir l’épouvantail de la division.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 25/01/2017 à 15h27, mis à jour le 25/01/2017 à 15h37