Elever le niveau du football africain
L’Afrique du football s’apprête donc à accueillir une nouvelle compétition interclubs, qui serait très attendue, à en croire Motsepe: «Nous avons été inondés d'investisseurs et de sponsors, qui sont impatients de s’associer à la Super League de la CAF. Elle a un énorme potentiel pour élever considérablement le niveau du football africain et le rendre encore plus puissant.» Si plus de détails sur la Super League africaine seront connus «sous peu», un communiqué de la CAF nous fait déjà savoir qu’une partie importante de l’argent de la compétition sera «réinvestie dans le football africain» et qu’«une partie du processus consiste à donner 1 million de dollars chaque année à chacune des 54 associations membres de la CAF en tant que contribution au développement du football et de la jeunesse».
En attendant, l’on ne peut s’empêcher de se poser des questions. Pourquoi une nouvelle compétition interclubs qui se déroulera «en parallèle» de la Champions League, compétition phare du continent qui laisse plus ou moins à désirer côtés organisation et médiatisation? Quelles équipes prendront part à cette compétition qui devrait mettre aux prises «24 clubs qui seront choisis en fonction du Classement Fifa»?
Des leçons à tirer
La CAF a déjà beaucoup de difficultés à organiser sans problèmes les compétitions continentales existantes. On se souvient de la polémique autour du choix du stade qui a accueilli la finale de la dernière Ligue des champions. Et quand on sait que la Champions League se déroulera toujours, de même que la Coupe de la CAF, chacune avec un calendrier bien chargé, sans oublier les compétitions nationales (championnats et coupes), l’idée d’une nouvelle compétition continentale, séparée, n’est pas des plus rassurantes. Et on ne parle même pas de la fatigue qu’on infligerait aux joueurs.
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Eviter l'élitisme
Selon Motsepe, la Super League a «un énorme potentiel pour élever considérablement le niveau du football africain» et les investisseurs et les sponsors se bousculeraient pour ce projet. Le développement de 24 clubs pourrait-il favoriser celui des clubs de tout un continent? Dur d’y croire. La plus grande probabilité serait qu’elle contribue, plutôt, à élargir le fossé en matière de niveau entre une poignée de clubs puissants et «le reste».