Du 3 au 4 juillet, les chefs d'Etat africains retrouveront à Addis Abeba pour la première Conférence de l'organe suprême de l'Union africaine après la réadmission du Maroc au sein de la grande famille continentale. Le principal point à l'ordre du jour sera le suivi de la réforme de l'organisation continentale, dont l'objectif est de garantir à l'Union africaine son autonomie financière à travers l'instauration d'une taxe de 0,2% sur les importations de chaque pays. Cela devrait permettre d'encaisser quelque 1,2 milliard de dollars afin de rompre avec la dépendance vis-à-vis de l'aide de l'Union européenne et des partenaires étrangers.
Le principe de cette taxe a été adopté lors du sommet de juillet 2016, il y a une année. Il reste à présent à la mettre en oeuvre pour que cela ne tombe pas dans l'oubli comme c'est le cas de beaucoup de résolutions de l'UA qui n'ont jamais fait l'objet de ratification. Pour le moment, seule la Guinée, dont le président Alpha Condé est à la tête de l'Union africaine pour un an, a ratifié le texte lié au prélèvement de 0,2%. Condé est avec Paul Kagamé et Idriss Déby Itno, les trois chefs d'Etat devant suivre l'implémentation de ce point de la réforme.
A l'ordre du jour, de la Conférence des chefs d'Etat, il y a également d'autres points comme la question migratoire, mais aussi le terrorisme, la paix et la sécurité. Probablement, les pays du G5 Sahel devront évoquer leur décision de créer une force commune, laquelle a déjà été saluée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans le même temps, la force de l'Union africaine stationnée en Somalie sera aussi à l'ordre du jour, sachant qu'il se pose pour celle-ci, comme pour la force commune du G5, un problème de financement à l'avenir.
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Si les chefs d'Etat se sont donné rendez-vous les 3 et 4 juillet 2017 pour le 29e sommet de l'organe suprême de l'Union africaine, les travaux ont déjà commencé au niveau des ambassadeurs. En prélude à ce grand rendez-vous, le Comité des représentants permanents (COREP) a débuté sa réunion depuis hier mardi 27 juin.
C'est l'occasion pour Moussa Faki Mahamat, à la tête de la Commission de l'Union africaine depuis janvier, de présider pour la première fois la rencontre regroupant les 55 ambassadeurs permanents à Addis Abeba.
