Maroc-CEDEAO: une plus-value dans les domaines du progrès socio-économique et du développement humain

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Le 19/05/2017 à 18h17, mis à jour le 19/05/2017 à 18h44

L'intégration du Maroc à la Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aura des répercussions multidimensionnelles sur la région. L'ambassadeur du Maroc au Mali explique les retombées d'une telle adhésion au niveau de la CEDEAO.

La candidature du Maroc pour être membre à part entière de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aura des retombées positives et multidimensionnelles pour cette communauté. C’est ce qui ressort d’une interview accordée au ”Journal du Mali” par l’ambassadeur du Royaume à Bamako, Hassan Naciri.

Il a souligné que le Maroc est lié aux pays de la CEDEAO par un faisceau de liens de nature humaine, culturelle et cultuelle, mais aussi par des liens politiques, économiques, de solidarité et de soutien effectif, en plus du lien institutionnel matérialisé par le statut d’observateur dont le Maroc dispose depuis 2005.

En effet, sur le plan humain, les flux n’ont jamais cessé depuis des siècles et ces mouvements ont été porteurs d’échanges intenses sur les plans commercial, religieux, culturel et social, a-t-il dit, ajoutant que tous ces liens se perpétuent encore aujourd’hui à la faveur de la présence de milliers d’étudiants des pays de la CEDEAO au Maroc, et du choix du Royaume comme terre d’accueil pour près de 15.000 ressortissants des pays de la Communauté.

Sur le plan cultuel, il faut souligner l’importance du partage d’un Islam qui repose sur le rite malékite, selon Naciri.

Au niveau politique, "on peut retenir un chiffre révélateur : durant les 15 dernières années, SM le Roi Mohammed VI a effectué 24 visites royales dans 11 pays de la CEDEAO", a noté le diplomate marocain, soulignant que dans le domaine économique le Maroc est le 1er investisseur en Afrique de l’Ouest, sachant que cette région n’est pas perçue au Maroc comme un débouché pour les exportations puisque l’ensemble des pays de la région ne reçoivent que 6% des exportations marocaines, contre 65% des investissements directs marocains en Afrique.

Et d’ajouter qu’outre ces aspects, le Maroc a toujours manifesté une solidarité active avec les pays de la CEDEAO durant des crises vécues par certains de ces pays et il a participé à des opérations de maintien de la paix dans la région, ainsi qu'aux efforts de médiation pour la résolution des confits.

Par ailleurs , Naciri a souligné que le retour naturel du Royaume à l’Union Africaine, sa famille institutionnelle, est une opportunité souhaitée pour la convergence des vues et la conjugaison des efforts des Africains pour la concrétisation des rêves des pères fondateurs et des attentes des générations montantes.

"Il est clair qu’en se retrouvant ensemble, beaucoup de confits, latents ou manifestes, seront dilués à la faveur du dialogue quotidien et direct entre les différents membres de notre grande famille", a-t-il ajouté, notant que "chacun apportera son savoir-faire, mettra à profit ses relations continentales et internationales pour surmonter les malentendus et améliorer, dans un cadre fraternel, nos échanges et nos complémentarités".

Evoquant les relations maroco-maliennes, Naciri a indiqué que "le Mali est symbolique pour SM le Roi de par les relations multiséculaires qui nous lient, de par le modèle de partenariat que nous entretenons, mais surtout de par l’affection particulière dont le Souverain entoure ce pays frère".

Naciri a mis l’accent, en ce sens, sur la forte présence des entreprises marocaines au Mali et sur l’assistance considérable apporté par le Royaume à ce pays.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 19/05/2017 à 18h17, mis à jour le 19/05/2017 à 18h44