Les pays du G5 Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad se réunissent jeudi prochain à Nouakchott et cette conférence verra la participation de Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, qui se trouvera à la tête d'une délégation venue de Rabat.
Le Nigérien Maman Sambo Sidikou, secrétaire permament de l'organisation, rappelle dans cette interview les deux piliers du G5 Sahel, développement et sécurité, ainsi que les axes stratégiques des actions dédiées au développement, cette venue de la délégation marocaine à Nouakchott, pour importante qu'elle est, est aussi considérée comme «un très bon signe».
Le G5 Sahel compte en effet sur le Maroc, allié des pays-membres de la sous-région sahélienne, pour son apport dans deux domaines principaux: son savoir-faire en matière de lutte contre la désertification et son expertise dans la lutte contre le terrorisme.
Sambo Sidikou révèle qu’une délégation du G5 Sahel doit se rendre prochainement au Maroc, après une première mission déjà effectuée dans le royaume en juin dernier.
Lire aussi : Vidéo. G5 Sahel: les enjeux de la rencontre des chefs d'Etats sur le PIP
Le secrétaire permanent du G5 Sahel évoque également les perspectives de partenariat déjà esquissés avec le secteur privé marocain et aborde aussi les différents volets de la coopération entre l’organisation sous-régionale et l’Alliance Sahel.
L'Alliance Sahel est un collectif, constitué de nombreux partenaires, dont, principalement, la Banque africaine de Développement (BAD), l'Union européenne (UE) et les Nations Unies (ONU), qui s’engage à soutenir une série d’actions de développement dans la sous-région, entre autres un programme d’urgence pour l’accès à l’eau dans les zones transfrontalières.
Quant au Programme d’investissement prioritaire (PIP) du G5 Sahel, principal axe stratégique de l'organisation, il est quant à lui constitué de pas moins de 40 projets, dotés d'un montant global de 2 milliards d’euros.