Macky Sall n’y est pas allé par quatre chemins pour répondre aux quelques chefs d’entreprises sénégalais, peu représentatifs par ailleurs, qui s’opposent à l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le chef de l'Etat sénéglais présidait le conseil présidentiel de l’investissement au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, le 20 novembre.
«L’adhésion du Maroc à la CEDEAO est une question africaine», leur a-t-il lancé. L’occasion pour lui de leur rappeler que les chefs d’Etat du continent ont déjà "décidé de mettre en place la Zone de libre-échange continentale (ZLEC)". Les travaux des dirigeants africains vont dans le sens des «directives de l’Union africaine, pour un marché africain en 2018 », a-t-il ajouté.
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C’est le président nigérien, Mahamadou Issoufou qui a été désigné comme champion pour piloter la mise en place de cette ZLEC. La zone s’appuiera sur les différentes communautés économiques régionales, dont la CEDEAO fait partie.
C’est une manière pour le président sénégalais de clore le débat soulevé par une minorité de patrons sénégalais, sur l’acceptation ou pas du royaume chérifien au sein de la l’instance économique ouest-africaine.
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Il leur a également rappelé que «le vrai débat n’est pas de voir si le Maroc sera là ou pas. Mais de faire comme eux [les chefs d’entreprises marocains, NDLR] pour être plus compétitifs et pour conserver les intérêts nationaux».
La CEDEAO a mis en place un comité devant étudier les répercussions de cette adhésion sur le Maroc d'une part et sur les 15 pays déjà membres, de l'autre. Un rapport sera présenté en décembre prochain afin mettre en place, éventuellement, des mesures de sauvegarde.