Il est 16h00 quand le Dreamliner foule le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour la première fois. Une heure auparavant, le speaker avait annoncé un retard de 30 minutes à cause du départ d’une importante personnalité politique qui devait quitter Dakar. L’aéroport a donc été fermé momentanément aux vols commerciaux. Sans doute, il s'agit de Nana Akufo Ado, le nouveau président ghanéen qui quittait son hôte Macky Sall au terme d’une visite de travail de 48 heures.
Malgré ce contretemps, les 115 passagers n’ont pas senti les minutes passer. Silencieux et spacieux à souhait, muni d’écrans tactiles individuels, le Dreamliner est ce qui se fait de mieux dans sa génération, comme le confirme le commandant de bord Bouchra Bernoussi. Le faire atterrir à Dakar était un challenge pour les équipes au sol des aéroports du Sénégal et du prestataire Sénégal Handling Services (SHS). "Mais nous avons déjà reçu Air Force One, et d’autres avions de cet acabit", résume Cheikh Tidjane Ndiaye, directeur général de SHS.
Lire aussi : Maroc-Sénégal: «La Voie Express Logistics» et «Tex Courrier Sénégal» scellent une joint-venture
A l’arrivée, les dirigeants de la Royal Air Maroc (RAM) qui faisaient partie du voyage ont donné une conférence de presse à laquelle ont pris part beaucoup de titres médiatiques sénégalais. Les questions ont cependant tourné autour de deux points, d’une part la cherté du billet Dakar-Casablanca et de l’autre la mise en place de la nouvelle compagnie aérienne sénégalaise dont la RAM sera le principal partenaire.
Concernant le premier point, Abdelghani Aissoug, vice-président de la RAM, a affirmé que "des efforts sont déjà faits pour offrir le tarif jeune qui a été élargi aux pèlerins tijanis". Mais, pour les journalistes et les agents de voyage présents à la conférence, cette mesure n’est pas suffisante. Tout le monde trouve incompréhensible qu’un Paris-Dakar revienne souvent moins cher qu’un Casa-Dakar.
Pour ce qui est de la mise en place de la nouvelle compagnie, certes les autorités sénégalaises et les dirigeants de la RAM veulent allez vite, mais en évitant de se précipiter. A ce jour, beaucoup de rencontres ont eu lieu aussi bien à Dakar qu’à Casablanca et le projet est en train d’être peaufiné pour éviter les erreurs du passé et surtout trouver la meilleure formule.