L'Afrique, le fric, le cœur: ce qui a poussé DSK à quitter Paris pour Casablanca

Dominique Strauss Kahn conseille les chefs d'Etat africains à partir de Casablanca

Dominique Strauss Kahn conseille les chefs d'Etat africains à partir de Casablanca. DR

Le 27/03/2018 à 12h02, mis à jour le 27/03/2018 à 12h23

C'est depuis la capitale économique marocaine que Dominique Strauss-Kahn gère désormais ses activités de conseil aux chefs d'Etat africains. Il a même fermé la représentation parisienne de Parnasse International dont le siège a obtenu le statut de Casablanca Finance City (CFC).

Désormais, pour bénéficier des conseils de l'ancien directeur général du FMI et ancien ministre français des Finances, il faudra se tourner vers le Maroc. En effet, depuis son mariage avec Myriam L'Aouffir, Dominique Strauss-Kahn est établi à Casablanca d'où il gère sa société Parnasse. Sous le titre évocateur de "Dominique Strauss-Kahn, des affaires qui marchent très bien", le site Planet.fr affirme même que l'ancien ministre a fermé la représentation parisienne de son cabinet.

A côté des raisons du coeur et de clientèle, il y aurait une troisième non évoquée par la presse française. En effet, DSK pourrait bénéficier de conditions fiscales plus avantageuses en ayant son siège à Casablanca Finance City. 

Il faut dire qu'en plus d'avoir épousé une Marocaine, c'est auprès des chefs d'Etat africains que Dominique Strauss-Kahn exercerait le plus gros de son activité de conseil. Le site d'information étale une longue liste de chefs d'Etat africains, dont Macky Sall du Sénégal, Denis Sassou Nguesso du Congo ou encore Faure NGassingbé Eyadema du Togo. 

Un petit coup d'œil au registre de commerce de Casablanca permet de découvrir que Parnasse International est une société à responsabilité limitée à associé unique (SARLAU) au capital de 10.000 dirhams, domiciliée dans un immeuble du boulevard Zerktouni. Précision de taille, le cabinet Parnasse International Casablanca a été créé il y a au moins cinq ans, puisque ses bilans des exercices 2013 à 2017 sont disponibles. 

Pour un cabinet dont la plupart des affaires concernent l'international, on s'attend à ce qu'il ait un statut de Casablanca Finance City, lui permettant de bénéficier des nombreux avantages fiscaux prévus par les textes. C'est effectivement le cas, comme on peut le constater sur la liste établie le 25 janvier 2017 et disponible sur le site de CFC .

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 27/03/2018 à 12h02, mis à jour le 27/03/2018 à 12h23