Vidéo. Guerguerat: les camionneurs sénégalais ravis de pouvoir reprendre la traversée de la frontière

Le360/ Abderrahim Ettahiry

Le 19/11/2020 à 13h35, mis à jour le 19/11/2020 à 13h37

VidéoLes camionneurs des pays d’Afrique subsaharienne, à l’instar de leurs collègues marocains, sont ravis de la fin d’un calvaire imposé par des éléments du Polisario. Voici les témoignages de quelques routiers sénégalais venant d’Espagne et du Maroc rencontrés au niveau de la «zone tampon».

A l’instar des camionneurs marocain transportant des légumes, fruits, produits alimentaires et industriels, les camionneurs subsahariens, parmi lesquels de nombreux Sénégalais, sont ravis de pouvoir reprendre la traversée de la frontière marocco-mauritanienne. Ils étaient bloqués depuis le 20 octobre au niveau du poste frontalier marocain d’El Guerguerat à la pointe sud du Royaume.

Après plusieurs jours de blocus, les Forces armées royales (FAR) ont libéré la zone des éléments du Polisario et ont déployé un cordon de sécurité pour empêcher toute nouvelle incursion. Désormais, la «zone tampon» est sécurisée.

Ainsi, le lundi 16 novembre, de nombreux routiers sénégalais faisaient partis de plus de 120 camionneurs qui ont traversé la frontière marocco-mauritanienne.

A noter que les routiers sénégalais, contrairement à leurs collègues marocains qui transportent légumes, fruits, produits alimentaires et industriels, transportent surtout des colis divers entre le Sénégal et les pays de la diaspora sénégalaise du Maroc et d’Europe, notamment d’Espagne et de France. Ils transportent également des produits de seconde main (frigo, appareils électroniques, vélos, pièces détachés, etc.) et font également les déménagements au profit des membres de la diaspora qui rentrent définitivement. Ils viennent essentiellement d’Espagne et de la France.

Reste que si le poste frontalier est ouvert du côté marocain, pour les routiers sénégalais, ce n’est pas la fin du calvaire. A côté des dégâts causés par les 700 mètres de piste non goudronnés sur leurs camions lourdement chargés, ils sont tenus de payer 500 euros par camions au niveau du poste frontalier mauritanien et surtout doivent quotidiennement attendre l’arrivée d’un représentant du consulat du Sénégal de Nouadhibou pour finaliser les formalités administratives et partir en convoi. Du coup, les premiers arrivants sont obligés d’attendre les derniers pour partir ensemble jusqu’à Rosso, à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, causant ‘énormes retards.

Partant, les routiers sénégalais qui font plusieurs milliers de kilomètres pour relier la France et l’Espagne au Sénégal, en passant par le Maroc et la Mauritanie, sollicitent des autorités mauritaniennes une baisse du coût de la traversée et demandent aux autorités mauritaniennes et sénégalaises de les aider en éliminant les obstacles bureaucratiques.

Par Moussa Diop et Abderrahim Et-Tahiry
Le 19/11/2020 à 13h35, mis à jour le 19/11/2020 à 13h37