Depuis quelques années, le groupe Banque centrale populaire, pionnière du développement des banques marocaines en Afrique, avant d’être dépassé par ses deux consoeurs -Atijariwafa bank et BMCE Bank of Africa- devenues depuis des références en matière de développement en Afrique, affiche de nouvelles ambitions de développement en Afrique.
A ce titre, le désengagement de la BPCE -Banque Populaire et Caisse d'Epargne- du continent africain, annoncé l’année dernière, est une aubaine que le groupe veut saisir dans le cadre de ce désengagement du groupe BPCE du continent.
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C’est ce qu’affirme l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique qui souligne que le groupe Banque centrale populaire compte mettre la main sur les actifs du groupe français au niveau du continent. «Nous sommes clairement intéressés par l’ensemble des banques africaines du groupe BPCE», souligne-t-il en exclusivité, citant Kamal Mokdad, le directeur général de la BCP en charge de l’International.
L’appel à candidature suit son cours et la BCP, qui compte dans son tour de table la BPCE, a beaucoup de chances d’être le prochain acquéreur des actifs du groupe français implantés en Congo, Cameroun et Tunisie.
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Toutefois, la bataille sera rude du fait que de plus en plus de banques africaines d’Afrique du Sud, du Nigeria et d’Afrique de l’ouest cherchent à développer leurs réseaux au niveau du continent. En plus, la banque marocaine risque d’affronter ses deux concurrents locaux, Attijariwafa bank et BMCE Bank of Africa, qui souhaitent consolider leurs relais de croissance en Afrique. Ces acquisitions sont d’autant plus intéressantes qu’elles confèrent à l’acquéreur une participation majoritaire, et donc le contrôle des entités concernées.
Si une telle opération se concrétise, ce qui est très probable vu les liens capitalistiques et culturels entre les deux groupes mutualistes, le groupe présidé par Mohamed Benchaaboun consoliderait sa présence en Afrique et surtout étendrait sa voilure dans des marchés stratégiques.
Rappelons qu'Attijariwafa bank avait procédé ainsi en acquérant en 2008 cinq filiales du groupe Crédit Agricole SA qui souhaitait se désengager du Continent, dopant ainsi son développement en Afrique.