L’Afrique, malgré son potentiel touristique, pèse très peu dans cette industrie en termes d’arrivées et de recettes. En effet, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme mondial a connu une croissance de l’ordre de 5% en terme d’arrivées pour s’établir à 1,4 milliard de touristes.
Quant aux recettes touristiques, elles se sont établies à 1.451 milliards de dollars, en hausse de 4,4%. Il s’agit du 3e secteur exportateur derrière l’industrie chimique (1.993 milliards de dollars) et les hydrocarbures (1.960 milliards de dollars), devant l’automobile (1.470 milliards de dollars) et les produits alimentaires (1.466 milliards de dollars).
L’industrie du secteur affiche une bonne résilience, en surperformant la croissance du PIB mondial, qui s’est amélioré de seulement 3,6%.
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Toutefois, si les chiffres du tourisme mondial sont exceptionnels, le continent africain, malgré ses potentialités exceptionnelles –balnéaire, faune et flore, culturelle, cultuelle, sportives, etc.- reste le nain de cette industrie stratégique.
En effet, selon les données de l’OMT, l’Afrique (y compris l'Egypte) a attiré 78,34 millions de touristes en 2018, un chiffre en progression de 10,5%.
Une très bonne évolution, qui s’explique surtout par la bonne performance du secteur touristique égyptien, dont les arrivées ont fortement progressé de 36,8% en 2018, comparativement à l’année précédente.
Cette croissance est également tirée par le Maroc (+8,3%), la Tunisie (+17,7%), l’Ouganda (+31,9%), etc.
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Reste que rapporté au tourisme mondial, l’Afrique ne représente que 5,6% des arrivées de touristes. Elle fait moins que la France (89 millions d'arrivées), l'Espagne (83 millions) et les Etats-Unis (80 millions).
Par pays, c’est le Maroc qui arrive en tête, avec un pic de 12,3 millions d’arrivées, un niveau record pour le pays, devenu ces dernières années la locomotive du tourisme africain grâce à la stabilité politique, à la proximité avec le marché européen, à une offre de produits touristiques diversifiée, etc.
Rang | Pays | nombre d'arrivées en millions | Rang | Pays | recettes en milliards de dollars |
1er | Maroc | 12,3 | 1er | Egypte | 11,61 |
2e | Egypte | 11,35 | 2e | Afrique du Sud | 8,82 |
3e | Afrique du Sud | 10,47 | 3e | Maroc | 7,8 |
4e | Tunisie | 8,3 | 4e | Tanzanie | 2,45 |
5e | Zimbabwe | 2,57 | 5e | Tunisie | 1,71 |
Derrière le royaume suivent l’Egypte (11,35 millions d’arrivées), l’Afrique du Sud (10,47 millions d’arrivées), la Tunisie (8,3 millions d’arrivées) et le Zimbabwe (2,57 millions d’arrivées).
Du côté des recettes, l’Afrique a engrangé près de 50 milliards de dollars de recettes, en hausse de 13,14% par rapport à l’exercice précédent. Sur ce point, le continent africain, pris globalement, ne représente que 3,44% des recettes générées par le secteur au niveau mondial.
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C’est l’Egypte qui se hisse en tête des pays africains en termes de recettes. Le pays des pharaons qui affiche des performances exceptionnelles en termes d’arrivée et de recettes a engrangé 11,61 milliards de dollars de revenus touristiques en 2018, devançant l’Afrique du Sud (8,82 milliards de dollars) et le Maroc (7,77 milliards de dollars).
Loin derrière suivent le Nigéria (2,55 milliards de dollars) et la Tanzanie (2,45 milliards de dollars).
La Tunisie, 4e pays en termes d’arrivées de touristes avec 8,3 millions de voyageurs, n’a engrangé que 1,71 milliard de dollars, le pays ayant fait le pari d’un tourisme de masse, peu générateur de recettes.
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Le tourisme étant un secteur stratégique, créateur de richesse et d’emplois, plusieurs pays africains ont lancé des stratégies visant à développer leur tourisme. Toutefois, aux problèmes structurels d’accès à ces pays, à cause des billets d’avion chers, les problèmes de sécurité ont fait fuir de nombreux touristes de certaines régions du continent.