Mauritanie: éleveurs transhumants d’Afrique de l’ouest en conclave à Abidjan

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Le 25/09/2017 à 18h07

Le Groupement national des associations de coopératives agro-silvo-pastorales (GANAP) de Mauritanie prépare activement une rencontre sur la sécurisation des mouvements de cheptel et la résilience, prévue à Abidjan à partir du 1er octobre.

Une délégation mauritanienne du Groupement national des associations de coopératives Agro-silvo-pastorales (GANAP), prépare activement une rencontre régionale prévue à Abidjan (Côte d’Ivoire) à partir du 1er octobre.

Il s’agit d’un conclave organisé par le réseau de pasteurs et éleveurs d’Afrique de l’ouest, dénommé «Billitale Maroobe» qui vise à permettre «une évaluation de la situation des pâturages au niveau sous régional dans le cadre d’une concertation visant à créer les conditions d’une transhumance apaisée des pays du Sahel vers les zones côtières mieux pourvues en couvert végétal», explique Aliou Kane, représentant du réseau en Mauritanie.

Ainsi, plusieurs centaines d’acteurs issus d’une dizaine de pays représentant les administrations publiques, les associations de pasteurs et éleveurs et des partenaires au développement participeront à cette manifestation.

Par cette démarche, les différents acteurs entendent «sécuriser la mobilité et renforcer la résilience de l’élevage pastoral» au niveau de la sous-région.

La prochaine rencontre d’Abidjan présente ainsi un intérêt particulier pour les associations d’éleveurs mauritaniens. Elle intervient dans un contexte de grave déficit pluviométrique qui menace le cheptel et les hommes, avec le risque de pousser le bétail vers un important mouvement de transhumance en direction des pays plus au sud.

Le cheptel mauritanien est riche de 3,4 millions de bovins, 3,1 millions de camelins et 23 millions de petits ruminants, selon une évaluation établie sur la base de la pratique de la «Zakat», un des piliers de la religion musulmane et obligation exécutée chaque année par les éleveurs.

Par ailleurs, le secteur de l’élevage assure 28% du Produit intérieur brut (PIB) de la Mauritanie et offre 252.000 emplois à des bergers et sous-bergers, en plus de quelques emplois dans les unités de transformation de lait (encore peu nombreuses) et des travailleurs au quotidien dans les aires d’abattage.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 25/09/2017 à 18h07