Les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et leurs alliés européens préparent activement la conférence de Bruxelles prévue le 23 février, en vue de mobiliser les fonds supplémentaires à l’opérationnalisation de la brigade antiterroriste de l’organisation.
C’est dans cette perspective que s’inscrit la mission qu’effectue actuellement à Nouakchott le représentant spécial de l’Union Européenne (UE) dans la région du Sahel, Angel Losada.
Le responsable régional européen a été reçu mardi par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, selon une nouvelle rapportée dans la soirée par l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
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A sa sortie d’audience, Angel Losada est revenu sur les points abordés au cours de la rencontre. «Nous avons évoqué deux questions: en premier lieu, la conférence qui se déroulera à Bruxelles le 23 février et l’indiscutable rôle du président de la République islamique de Mauritanie dans le processus de création du G5 Sahel, de la force conjointe et de son financement. Nous avons également parlé de la situation générale de la région, au plan géopolitique et de la sécurité, notamment du cas du Mali, un pays très important en faveur duquel la création du G5 Sahel et sa montée en puissance devrait constituer un tournant décisif».
Losada a ajouté que le chef de l’Etat mauritanien prendra part à la conférence de Bruxelles prévue le 23 février prochain, dans l’objectif de mobiliser les financements complémentaires indispensables à l’opérationnalisation de la brigade antiterroriste du G5 Sahel, dont les troupes sont fournies par les Etats membres.
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Par ailleurs, au plan sécuritaire, la prochaine table ronde de Bruxelles va intervenir dans un contexte très tendu, avec une recrudescence des attaques terroristes au nord et dans le centre du Mali.
Tout se passe comme si les groupuscules terroristes étaient engagés dans une espèce de course contre la montre dans la perspective de la mise en chantier de la force.
Les contributions annoncées par les différents partenaires sont actuellement estimées 394 millions d’euros, et la conférence de Bruxelles vise à mobilier 156 millions d’euros supplémentaires pour boucler les 450 millions d’euros nécessaires à l’opérationnalisation de la brigade antiterroriste du G5 Sahel, forte de 5.000 hommes.