Au-delà de son caractère spectaculaire qui a marqué les esprits, l’attaque contre le QG du G5 Sahel à Sevare (dans le centre du Mali), perpétrée par un groupuscule djihadiste le 29 juin dernier, devrait causer quelques soucis aux responsables du commandement.
Ainsi, après la réunion des chefs d’Etat des pays pourvoyeurs de la force (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), tenue lundi à Nouakchott, en marge des assises du 31e sommet des chefs d’états et de gouvernements de l’Union africaine (UA), le chef d’état-major de la force conjointe, le général Didier Dacko, de nationalité malienne, se retrouve sur un siège éjectable.
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Cet officier général est pourtant présenté comme «l’un des meilleurs fantassins de l’armée malienne au plan opérationnel». Mais il devra payer les pots cassés pour calmer la fureur des chefs d’Etat tchadien et mauritanien après l'affront du 29 juin dernier.
Cette attaque a étalé au grand jour l’incapacité de la force de sécuriser le siège de son commandement, alors qu’elle est censée protéger des fuseaux de plusieurs milliers de kilomètres répartis entre cinq Etats.
Cependant, au-delà d’un simple changement de commandement, le véritable problème de fond du G5 Sahel est lié à l’absence de ressources financières, qui constituent le nerf de la guerre. L’organisation sécuritaire régionale peine à réunir les 423 millions d’euros nécessaires à la rendre opérationnelle.