Réunis à Niamey, les représentant de la Mauritanie, du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad se sont penchés sur les voies et les moyens à mettre en oeuvre pour sortir la vaste région du Sahel du marasme économique, unique solution pour combattre l'extrémisme.
Ce mardi 30 octobre, le communiqué final de Niamey souhaite "un appui de la communauté internationale et de l’Alliance du Sahel, en vue de la mise en œuvre diligente du Programme de Développement d’Urgence et d’Aménagement d’Infrastructures de Proximité dans les Zones transfrontalières fragiles des Etats du G5 Sahel".
Parmi les projets structurants prévus dans le Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) figurent une ligne de chemin de fer devant relier les 5 capitales, la création d’une compagnie aérienne commune pour améliorer la desserte et atténuer les difficultés de mobilité des populations, ainsi que des projets dans le domaine de l’énergie.
"Le financement du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel est estimé à 14,8 milliards de dollars US", selon les responsables. La recherche de financements sera la plus grande bataille à mener, surtout si l'on sait que les 420 millions d'euros nécessaires à la force militaire conjointe ne sont toujours pas réunis.
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Par ailleurs, le communiqué final de la capitale nigérienne signale que "les ministres du G5 ont adopté une décision fixant les missions des Comités Nationaux de Coordination (CNC) et régissant leurs relations fonctionnelles avec le Secrétariat Permanent du G5 Sahel".
Il convient de rappeler que les cinq Etats du G5 Sahel sont considérés comme "fragiles" du fait de la géographie et des réalités politiques, socio-économiques et sécuritaires.
Aujourd’hui, cette vaste région, qui s’étend sur plus de 5 millions de kilomètres carrés, abritant 60 millions d’habitants, et très enclavée doit faire face "à la montée en puissance de l’extrémisme violent". Il se trouve malheureusement que le djihadisme qui a réussi à fédérer 5 mouvements autour du Groupe de Soutien de l’Islam et aux Musulmans (GSIM) "trouve un terreau fertile dans un environnement de grande misère désormais aggravée par le problème du changement climatique", souligne le même document.
Il suffit de jeter un œil vers ce qui se passe actuellement dans la boucle du fleuve Niger au Mali, pour se rendre à l’évidence. En outre, Nouakchott abritera une conférence sur la Stratégie de Développement et de Sécurité du G5 Sahel le 6 décembre prochain, selon une décision issue de la 4e session des pays membres, réunis hier, lundi, à Niamey, la capitale du Niger.