Le Drian salue l'adoption de la résolution sur le déploiement de la force du G5 Sahel

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Le 22/06/2017 à 16h16

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, exprime sa satisfaction après l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU, de la résolution 2359 sur le déploiement de la force du G5 Sahel. Toutefois, cette «victoire» française ne convainc pas tout le monde.

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, salue l’adoption à l’unanimité, mercredi par le Conseil Sécurité des Nations unies (CS/ONU) de la résolution 2359, approuvant le déploiement de la force du G5 Sahel, dans une déclaration publiée jeudi par l’ambassade de France à Nouakchott.

A travers ce texte «le conseil exprime son soutien plein, clair et entier à une initiative africaine de lutte contre le terrorisme et appelle l’ensemble de la communauté internationale à lui fournir assistance».

Par ailleurs «avec la création de cette force, les pays africains ont manifesté leur volonté de s’unir pour assurer leur sécurité. C’est une initiative que je salue et que nous devons tous soutenir. La paix et la sécurité dans le Sahel constituent une priorité de premier plan pour la France, engagée aux côtés de ses partenaires africains dans la lutte contre le terrorisme à travers la force Barkhane».

Reste qu'avec cette force, une question existentielle se pose aujourd’hui au niveau des Etats du Sahel et en Afrique de manière générale: devons continuer à sous-traiter notre sécurité à la France, ou à d'autres puissances?

Les pays africains ne peuvent-ils pas trouver des formules de financement innovant pour bâtir une force commune et seulement solliciter l’appui des partenaires? Pourquoi d’autres pays africains au cœur de la tourmente terroriste, à l’image du Nigeria, ou très proches géographiquement «du champ de bataille» comme l'Algérie, le Sénégal, voire le Maroc ne sont-ils pas membres de cette initiative?

Ainsi, le critère de «la fragilité» des Etats, dégagé par Paris, pour enrôler ses 5 anciennes colonies africaines -Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et Niger- dans le cadre de cette force commune ne semble pas avoir convaincu tous les observateurs. Notre ancienne puissance coloniale aurait-elle ses raisons que nous ignorons?

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 22/06/2017 à 16h16