Quelques semaines après la constitution de la force G5 Sahel, la ministre française des Armées Florence Parly a commencé lundi à N'Djamena à "faire le point" avec trois des partenaires africains de la France (Tchad, Niger, Mali) sur la mise en place de la force anti-jihadistes au Sahel appuyée par Paris.
"Je vais rencontrer le président nigérien et je vais visiter nos forces à Gao avec le président Ibrahim Boubacar Keita. C'est un moment très important puisque la force G5 Sahel se met en place", a-t-elle déclaré après une première rencontre avec le président tchadien Idriss Déby Itno.
Les dirigeants des pays du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie), aiguillonnés par le président français Emmanuel Macron, ont acté le 2 juillet à Bamako la constitution de cette force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre. Cette force doit être commandée par le général malien Didier Dacko.
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"Après le sommet extraordinaire de Bamako, il était important de venir faire un point avec le général Dacko sur les étapes qui étaient franchies puisqu'un calendrier a été fixé par le président Macron en lien avec ses homologues du G5 pour rendre cette force aussi concrète que possible", a-t-elle ajouté.
Après avoir salué les "liens anciens et efficaces" de la France avec le Tchad, la ministre devait partir pour le Niger poursuivre sa tournée avec son homologue allemande Ursula von der Leyen.
A son arrivée la veille à N'Djamena, Mme Parly avait tenu à rassurer les soldats français de la force Barkhane (4.000 au total) après les polémiques à Paris sur les moyens alloués à la Défense.
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"Vous pouvez compter sur ma détermination pour que vous disposiez des moyens nécessaires à l'exécution de votre mission", a-t-elle déclaré devant le commandant de Barkhane établi à N'Djamena, également pour lutter contre les jihadistes dans la bande sahélo-saharienne.
"C'est mon combat, il est moins risqué que le vôtre, bien sûr, mais je veux vous le dire, car vous avez sans doute eu écho de récents débats parisiens", a-t-elle ajouté.
Le chef d'Etat-major de l'armée française Pierre de Villiers a démissionné le 19 juillet de ses fonctions après s'être insurgé, à huis clos devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, contre les économies de 850 millions d'euros demandées à la Défense pour 2017.
Le 13 juillet, le président Macron l'avait sévèrement recadré devant toute la hiérarchie militaire, jugeant "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique".