G5 Sahel: une réunion cruciale à New York

Le 17/09/2017 à 17h26, mis à jour le 17/09/2017 à 17h45

Les présidents des pays membres du G5 Sahel tiennent une réunion cruciale à New York demain lundi, en marge de la 72e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Au menu, le délicat problème du financement de la Force G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme au niveau de la région.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a quitté Nouakchott tôt ce dimanche matin à destination de New York (Etats-Unis d’Amérique), en vue de prendre part à la 72e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU). La session 2017 est axée sur le thème «Environnement et paix».

Mais en marge de la réunion de New York, les leaders des pays du G5 Sahel -Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Mahamadou Issoufou du Niger et Idriss Deby Itno du Tchad, tiendront une réunion cruciale dans la perspective de l’opérationnalisation de la Force conjointe G5 Sahel. Cette institution sous-régionale se heurte encore à l’insuffisance de ressources financières qui constituent le nerf de la guerre.

En plus des chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel, assisteront également à cette rencontre le président français, Emmanuel Macron, qui apparait comme la véritable cheville ouvrière du processus de la mise en place de cette force, le président guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine (UA), le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres et Fédérica Moghérini, C

chef de la diplomatie de l’Union Européenne (UE).

Pour rappel, le coût global prévisionnel du financement de la mise en place de la force G5 Sahel est estimé à 450 millions d’euros.

Après une série de rencontres dans le cadre du processus d’opérationnalisation de cette force par les chefs d'Etat de la région au cours de ces derniers jours, il semble qu'on est loin d'atteindre les financements nécessaires pour rendre cette force vraiment opérationnelle. Ce manque de financement est à combler afin d'éviter au projet de G5 Sahel le destin d’un projet mort-né.

Pour rappel, la France, parrain de cette force régionale, s’est engagée à contribuer au financement de celle-ci à hauteur de 8 millions d’euros sous forme de matériel militaire. Chacun des cinq pays de l'organisation s'est engagé à verser 10 millions d’euros, soit un total de 50 millions d’euros. Pour sa part, l’Union Européenne (UE) a décidé de mettre sur la table 50 millions d’euros.

Ainsi, avec ces engagements, on table sur 108 millions d’euros, un montant nettement inférieur aux 450 millions d’euros nécessaires à la réalisation de l’opération.

Les pays de la région et la France misaient sur une contribution de l'ONU. Toutefois, l'administration Trump avait douché leurs espoirs.

Les dirigeants du G5 Sahel espèrent ainsi que cette réunion cruciale permettra de débloquer la situation et ouvrir la voie lancement effectif de la force G5 Sahel. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 17/09/2017 à 17h26, mis à jour le 17/09/2017 à 17h45