Q: Quelles sont les suites du sommet du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) auquel le président français Emmanuel Macron a participé le 2 juillet à Nouakchott?
R : Le sommet de Nouakchott a permis de faire le point sur le versement des dons enregistrés (400 millions d'euros) et la mise en oeuvre des 100 millions d’euros promis par les Saoudiens.
Tout cela a mis un peu de temps (à arriver) car il fallait préciser les besoins du G5 Sahel, c'est un long travail, il fallait que cinq chefs d'état-major se parlent, qu'ils valident les listes.
Les listes ont été remises à l'Arabie saoudite, les commandes peuvent donc commencer. C'est un processus long car il faut produire les matériaux, les industriels n'ont pas les stocks.
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La force du G5 Sahel est aujourd'hui dans une phase d'équipement et d'accompagnement. Nous avons vérifié que l'interopérabilité fonctionne. Les armées du G5 Sahel sont courageuses car elles ne sont que moyennement équipées.
Q: Les premières opérations de la force sur le terrain ont été timides. Ne lui manque-t-il pas une victoire symbolique à afficher ?
R : Il ne faut pas sous-estimer l'ampleur des progrès réalisés, 18 mois ce n'est rien, notamment car il est difficile de faire travailler plusieurs armées ensemble.
Un système de commandement a été mis en place, il a fallu inventer. Maintenant on a besoin d'équipements. Les derniers mois ont été difficiles pour faire converger les dons mais les choses arrivent. Le gros des équipements va arriver dans les prochains mois.
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Les opérations sont de plus en plus importantes et la force aura bientôt ses victoires. Les pays du G5 devront les faire vivre pour montrer que les promesses qui ont été faites sont tenues.
Q : Comment la force française Barkhane va-t-elle évoluer sur le terrain, face à la remontée en puissance des groupes jihadistes?
R : Le concept de l'opération est de se concentrer sur un périmètre puis de progresser de façon méthodique pour recréer de la sécurité et de la confiance, une vie plus normale.
Une fois que cela sera fait, il est important que les forces locales prennent le relais pour la sécurité, le rétablissement des institutions, les écoles, etc.
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Nous voulons intervenir pour que les forces locales se réinstallent et travailler avec des agences de développement afin qu'il y ait un enclenchement tout de suite de projets pour la population.
C'est donc un travail de fond qui est entrepris, un gros travail, qui demande de la constance. Il faut labourer ce sillon, passer la main pour se redéployer.
Il nous faut préparer les opérations qui débuteront à la fin de la saison des pluies (...). On est aussi là pour accompagner et former les armées locales. Notre projet n'est pas de rester là éternellement.