Ça bouge au Sahel. Après l’éviction du général malien Didier Dacko à la tête de la force G5 Sahel, c’est au tour du commandant de la force française Barkhane, le général de division Bruno Guibert, de passer le flambeau après la fin de sa mission.
Il juge les résultats enregistrés par la force française sur les groupes terroristes positifs. «Il n'y a aujourd'hui plus de sanctuaires réels pour les terroristes pour se protéger. Je ne dis pas que la menace a disparu, je dis qu'aujourd'hui l'ennemi n'est plus capable de conduire des opérations coordonnées et des opérations d'ampleur», a déclaré l'officier.
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Néanmoins, les multiples attaques menées par les groupes terroristes à la veille de la rencontre du 2 juillet 2018 à Nouakchott, entre les présidents des 5 pays du G5 Sahel et le président français, et qui ont ciblé les forces françaises et le siège de la force G5 Sahel, montrent que terroristes conservent leur capacité de nuisance, même face à des forces équipées et organisées.
Bruno Guibert sera remplacé à la tête de la force Barkhane, début août prochain, par le général de division Frédéric Blanchon, commandant de la 1re division de l’armée de Terre à Besançon. L’ancien commandant des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan prend la relève à un moment crucial, à savoir où la lutte contre le terrorisme au Sahel semble s’intensifier avec les renforts des forces canadiennes et britanniques, venues appuyer les forces françaises Barkhane.
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Ce changement coïncide avec celui enregistré au niveau de la force G5 Sahel qui regroupe les forces armées des 5 pays de la région -Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali et Tchad. Après la réunion du 2 juillet à Nouakchott, à laquelle ont participé les 5 chefs d’Etat des pays du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron, la direction de la force G5 Sahel a été changée avec la nomination du général mauritanien Hanana Ould Sidi, à la place du général malien Didier Dacko, secondé par un général tchadien.
Au-delà de ces changements, des commandes d’équipements ont été faites et devraient être livrées dans les prochains mois suite au déblocage des fonds promis à cette force. C’est dans ce contexte que la ministre française des Armées, Florence Marly, en visite au Niger, a assuré que la Force G5 Sahel remporterait bientôt des victoires.