«Le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans» vaste alliance terroriste islamiste née il y a quelques mois de la fusion de 4 entités djihadistes, a revendiqué lundi soir, l’attaque contre le complexe de Kangaba, un lieu de villégiature situé prés de Bamako, à travers un communiqué largement diffusé sur les réseaux sociaux et mis en ligne simultanément par Al Akhbar et Agence Nouakchott Info, deux sites mauritaniens d’information en ligne.
Ces organes privés d’informations mauritaniens servent régulièrement de canal de relai aux attaques des nébuleuses terroristes dans le Sahel.
Dans sa revendication, le «Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans» précise que «les assaillants de dimanche 18 juin étaient au nombre de trois, tous issus de l’ethnie peule, et qu’ils ont péri au cours de l’opération".
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Cinq individus ont trouvé la mort au cours de cette attaque, selon un bilan fourni par les autorités maliennes, dont un chinois, un franco-gabonais, un camrounais, un portugais et un militaire malien. Les trois assaillants ont aussi été neutralisés.
L'attaque a fait également 37 blessés dont 5 grièvement.
L'intervention rapide des forces maliennes et françaises a permis d'exfilter 37 personnes dont 26 étrangers de diverses nationalités.
Avant l’attaque de l’après-midi du dimanche 18 juin, plusieurs actes similaires ont été enregistrés au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, perpétrés par différents groupuscules issus des nébuleuses djihadistes au Sahel. Les forces armées du Mali, du Niger, du Burkina et du Tchad sont régulièrement prises pour cibles par ces terroristes.
Cette nouvelle attaque terroriste de Bamako a eu lieu une dizaine de jours avant un sommet des chefs du Groupe 5 du Sahel, prévu le 2 juillet dans la capitale malienne, avec la participation attendue du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.
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Cette réunion devrait être une étape capitale dans le processus de mise en place d’une force conjointe de 10.000 éléments de l’organisation sous-régionale, dédiée à la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
La mise en place de la nouvelle force est soutenue par la France, qui tente de décrocher une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (CS/ONU), après un aval du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS/UA).
Mais Paris bute sur une vive résistance des Etats-Unis, soucieux d’éviter un «nouveau gouffre financier» induit par une démarche sécuritaire dont ils mettent en doute l'efficacité.