Ce projet de restauration de 2 millions d’hectares de terres dégradées dans l’espace des 11 pays membres de l'APGMV a été exposé en cette fin de semaine par le Directeur exécutif de l’agence, Abdoulaye Dia, à l’occasion d’une rencontre avec une délégation de l’Institut d’écologie et de géographie de l’Académie des Sciences de Chine, conduite par Na Zhou, haut responsable de cette institution.
Les discussions entre Abdoulaye Dia et la délégation chinoise ont notamment porté sur «l’état du partenariat et les perspectives de son renforcement, les questions relatives à la lutte contre la désertification, le Système d’information géographique (SIG)».
Le haut responsable de l’Institut d’écologie et de géographie de l’Académie des Sciences de la Chine, Na Zhou, a évoqué l’appui que son institution entend apporter à l’APGMV, conformément «aux instructions données par le président chinois, Xi Jinping, à l’occasion du dernier sommet Chine/Afrique, organisé début septembre».
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Au cours de cette rencontre de haut niveau, qui a eu lieu à Pékin, le leader chinois s'était engagé «à soutenir les efforts de lutte contre la désertification en Chine et dans le monde» et avait mis un accent particulier sur le continent africain.
Ainsi, au siège de l’APGMV, à Nouakchott, Na Zhou a abordé «la question de la valorisation et de l’exploitation du bambou à des fins de développement socio-économique des terroirs dans les 11 pays membres, l’installation d’usines pilotes pour la fabrication de matériel (filets de barrière pour la protection de périmètres reboisés)», indique un communiqué de presse.
L’APGMV, commune à 11 pays sahélo-sahariens, a pour objectif de créer, à terme, un mur vert long de plusieurs milliers de kilomètres allant de Dakar à Djibouti.
Créée le 17 juin 2010, et ayant pour siège Nouakchott, capitale de la Mauritanie, elle est dirigée par un Secrétaire exécutif. Les 11 pays qui y adhèrent sont le Burkina Faso, Djibouti, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.
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Dans le but de faire face aux défis environnementaux et climatique planétaires, le concept «Grande Muraille Verte» prend en considération trois conventions conclues à Rio de Janeiro et s’inscrit dans la logique des politiques nationales et sous-régionales de restauration, de conservation et de protection du capital naturel, ainsi que du développement économique des terroirs.
L’objectif global actuel de la gestion des terres est de stabiliser, puis d'inverser un processus de dégradation constaté depuis plusieurs années.
A l'APMGV, un plan quinquennal d’activités pour la période 2016/2020, dont le financement est de l'ordre de 3 milliards de dollars, est actuellement en cours d’exécution.