Cette nouvelle est rapportée ce samedi par l’Agence de presse sénégalaise (APS), citant un communiqué officiel. Le nouvel accord est le résultat d’un travail accompli par une équipe comprenant les représentants des deux (2) parties «dans le cadre du développement conjoint du champ de gaz transfrontalier Grand Tortue/Ahmeyim», explique le communiqué.Dakar et Nouakchott ont entrepris des négociations serrées depuis le 09 juin courant pour arriver à un tel résultat.Le travail réalisé par l’équipe mauritano-sénégalaise «a permis aux gouvernements de se mettre d’accord sur le choix d’un site au large des côtes, situé sur la frontière maritime entre les 2 pays, à environ 8 kilomètres de la côte, pour abriter les installations de traitement et de production du gaz à partir du champ». Ainsi, à défaut de se mettre d’accord sur l’implantation des infrastructures dans un des deux pays, les gouvernements optent pour la frontière maritime, sachant que la frontière terrestre est délimitée par un fleuve.Cette solution montre qu’aucun des deux pays n’était favorable à céder sur le choix de l’implantation des infrastructures d’exploitation du gaz, comme nous l'avions déjà signalé (Les premiers couacs du projets d’exploitation commune du gaz à la frontière mauritano-sénégalaise). Si le choix de la frontière maritime est neutre, il n’en demeure pas moins que cette solution d'implantation des infrastructures au large sera certainement plus coûteuse en terme d’investissement et plus risquée du point de vue environnemental.Outre le choix de l'implatation du site de production, le ministre sénégalais de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, et le ministre mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines, Ahmed Salem Ould Béchir, ont eu un long entretien. Un échange au cours duquel les deux responsables gouvernementaux «ont discuté de l’état d’avancement du projet de développement conjoint du champ transfrontalier GrandeTortue/Ahmeyim situé à environ 125 kilomètres au large des côtes des deux (2) pays».Par ailleurs, le communiqué auquel fait référence l’APS signale le lancement en cours d’une étude d’impact environnementale et sociale «afin de s’assurer de la viabilité socio-environnementale du site choisi». Ce travail va se poursuivre en vue de la validation technique du choix opéré.A travers les ministres de tutelle, Dakar et Nouakchott expriment un choix politique très fort. Celui-ci traduit la volonté des présidents sénégalais et mauritanien de pousser les gouvernements «à travailler en collaboration avec les contractants, en vue de la finalisation dans les meilleurs délais, d’un accord de coopération inter-gouvernemental pour le développement conjoint du champ, conformément aux règles en la matière et aux meilleures pratiques internationales».Les découvertes de gaz au large des côtes mauritano-sénégalaises par Kosmos Energy sont jugées importantes et les réserves sont estimées à 450 milliards de m3.Ces ressources seront exploitées par la société américaine «Kosmos Energy» en collaboration avec les entreprises publiques Petrosen du Sénégal et la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM).
Le 11/06/2016 à 12h41, mis à jour le 11/06/2016 à 17h45