La presse de Dakar évoque une saisie dans les environs de Thiès, par une patrouille de la gendarmerie nationale, de 3.900 à 4.500 munitions «volées à l’armurerie de la base militaire de Ouakam, qui prend une tournure sous régionale, impliquant aussi bien le Mali que la Mauritanie, pays de la destination présumée», de cette curieuse marchandise.
«Les autorités mauritaniennes auraient identifié la source des munitions saisies et la personne censée les recevoir», selon une source ayant requis l’anonymat.
Selon celle-ci, les munitions étaient destinées à des clubs de tir à la cible mauritaniens. Si l'information s'avère, ce serait inquiétant. En effet, cela voudrait dire que ces clubs fonctionnent avec des munitions qui échappent totalement au contrôle des autorités. Dans une région aussi sensible que le Sahel, avec les trafiquants de tout bord et des terroristes, ces clubs pourraient s'adonner à la contrebande et à la commercialisation de munitions à des groupes pouvant nuire à la sécurité du pays et des Etats voisins.
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Celà doit pousser les autorités à être davantage vigilantes vis-à-vis de ces clubs.
Rappelons qu'au Sénégal, dans le cadre de l’enquête préliminaire relative à cette affaire, deux individus sont actuellement arrêtés et font l’objet d’interrogatoires, alors qu’un militaire sénégalais du nom de B.Sangaré, qui s’est fondu dans la nature, est activement recherché par les pandores. D'après la presse sénégalaise, le mis en cause a été repéré au Mali.
Le mystère reste encore entier autour de cette affaire, en dépit des explications relatives à des munitions destinées aux activités de tir à la cible traditionnelle. Un doute lié à la nature et aux caractéristiques des projectiles saisies telles que décrites à travers la presse.
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Toutefois, parlant de l’enquête, le directeur des relations publiques de l’armée (DIRPA) sénégalaise, le colonel Abdoul N’Diaye, cité par le quotidien dakarois «Libération», appelle à la prudence et à la retenue. Car «pour le moment, il ne s’agit que d’une déclaration servie par une personne non habilitée», c'est-à-dire le chauffeur arrêté par une patrouille de gendarmes..
L'’enquête ouverte par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie suit son cours.