Mauritanie: le Festival des villes anciennes, moment de rare communion

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Le 13/12/2016 à 10h53, mis à jour le 13/12/2016 à 11h01

Le coup d’envoi de la 6e édition du Festival des villes anciennes de Mauritanie (FVAM) a été donné lundi en fin de matinée dans la cité d’Ouadane (Adrar) située dans le nord du pays. Accueillant des milliers de visiteurs, la manifestation permet à la Mauritanie d'oublier ses dissensions.

La cérémonie marquant le démarrage de cette manifestation, qui se déroule sur près d’une semaine, a été lancée en présence du président Mohamed Ould Abdel Aziz, de plusieurs membres du gouvernement, de hauts responsables et des représentants du corps diplomatique accrédité à Nouakchott.

Ce festival tient à mettre en exergue un lien étroit entre culture et nature. Son objectif est de «mettre en lumière le patrimoine culturel, tout préservant le cadre naturel et en développant des activités économiques et sociales».*

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Ainsi, l’organisation de ce grand événement permet-elle la redynamisation et la protection d’un passé riche de traditions culturelles, mais aussi la promotion des activités modernes à l’image de la vente de produits locaux ou des activités touristiques dans les grandes étendues désertiques pour amateurs d'évasion.

Les cités anciennes de Mauritanie sont Ouadane, Chinguetti Oualata et Tichitt. Ces villes ont joué un éminent rôle historique dans le commerce transsaharien et dans les échanges culturels entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Au programme de ce festival plusieurs activités: colloques, conférences+débats, visites de sites historiques, sports traditionnels.

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Dans le cadre de ce festival, des tentes ont été spécialement dressées afin d'accueillir les exposants et les milliers de visiteurs parmi lesquels on compte de nombreux touristes venus découvrir des produits traditionnels.

De grandes scènes de spectacles sont également installées pour accueillir des activités culturelles et artistiques tels que chants, danses, envolées lyriques et poétiques, impliquant la participation de toutes les communautés de Mauritanie: maures, peules, soninkés et wolofs.

Pendant ces joutes, les artistes et les musiciens insistent particulièrement sur l’importance de l’unité nationale et de la communauté de destins entre les différentes composantes ethniques et culturelles de Mauritanie. Est-ce suffisant pour faire taire l’opposition qui ne cesse d’accuser le pouvoir d’aiguiser les contradictions identitaires «au risque d’installer le chaos dans le pays»? On peut se poser la question. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 13/12/2016 à 10h53, mis à jour le 13/12/2016 à 11h01