Les charrettes à traction asine font parti du décor des villes mauritaniennes. Nouakchott, la capitale, n’y échappe pas.
Les charretiers comblent un grand vide dans certains quartiers où, à cause d’une sédentarisation galopante et sauvage, les services de base ne suivent pas. Ainsi, dans certains quartiers périphériques, ce sont ces charrettes tirées par des ânes qui assurent l’approvisionnement en eau potable, le ramassage des ordures, le transport de marchandises, etc.
Les charretiers vendeurs d’eau des quartiers périphériques, généralement de jeunes originaires du Mali, achètent le fut d’eau au niveau des bornes-fontaines au prix de 50 ouguiyas pour le revendre aux ménages à 250 ouguiyas. Pendant les périodes de forte canicule ou de manque d’eau, le prix du fût peut atteindre 500 ouguiyas. Après avoir versé la recette au propriétaire des charrettes, le charretier arrive à gagner autour de 2.000 ouguiyas par jour. Ceux qui sont salariés perçoivent généralement entre 25 et 30% de la recette quotidienne.
Lire aussi : Mise en service de la première phase du projet d’approvisionnement en eau de l'Aftout-est
Outre l’approvisionnement en eau, les charrettes assurent le transport de marchandises, concurrençant les camionnettes. Les recettes journalières semblent plus importantes pour cette catégorie de charretiers transportant riz, légumes, sucre, et autres denrées et qui est généralement concentrée autour des marchés.
A Nouakchott, les charrettes offrent des revenus à des milliers de jeunes et moins jeunes qui vivent honnêtement de ce dur labeur.
Il s’agit d’un business florissant qui occupe des jeunes Mauritaniens mais aussi de nombreux Maliens.