Le Tchad organise une table ronde à Paris les 7 et 8 septembre en vue de mobiliser les fonds auprès des bailleurs et des partenaires en faveur de son programme de développement. Ndjamena prépare cette échéance capitale depuis plusieurs mois.
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le pays est membre du G5 Sahel à côté du Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad, a tenu à assister à cet important rendez-vous pour l’avenir et le développement d’un pays qui présente de nombreuses similitudes géographiques, humaines et économiques avec la Mauritanie.
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Avec une économie pas du tout diversifiée, le Tchad souffre fortement de la baisse des cours mondiaux du pétrole. La Mauritanie éprouve des difficultés identiques suite à la baisse des cours internationaux du minerai de fer.
La table ronde de Paris sur le Tchad est présentée comme «une opportunité du gouvernement du président Deby de montrer au reste du monde que ce pays est doté d’immenses ressources qui ne sont pas encore exploitées».
Il s’agit notamment de communiquer sur les énormes possibilités offertes aux investissements publics et privés à l’échelle internationale, avec une forte perspective de rentabilité et un retour rapide sur investissement.
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Reste que la présence du couple présidentiel mauritanien, accompagné d’une délégation de conseillers et d'un chargé de mission, parti de Nouakchott ce mercredi en direction de Paris, pourrait aussi s'expliquer par la volonté des autorités du pays de solliciter elles aussi une table ronde afin de bénéficier des financements des bailleurs de fonds et investisseurs étrangers.
Le pays prépare actuellement un rendez-vous pour présenter sa Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP), le nouveau référentiel des politiques publiques de développement du pays à l’horizon 2030. Ce plan de développement devrait être présenté aux partenaires et bailleurs de fonds au cours des prochains mois.
«Une échéance en direction de laquelle le pays aurait plutôt intérêt à refermer rapidement la parenthèse de la boite de Pandore des affaires politico-judiciaires en vue de créer un climat plus favorable à l’investissement», plaide un expert.