Le gouvernement mauritanien a examiné et adopté un projet de loi des finances 2018 fixant le budget de l’Etat à une enveloppe de 518,4 milliards d’ouguiyas (1,26 milliard d'euros) en recettes et dépenses, en hausse de 6,4% par rapport au budget rectifié de l'exercice précédent, au cours de sa réunion hebdomadaire du jeudi 2 novembre 2017.
Comparé à l’exercice précédent rectifié, la nouvelle loi des finances prévoit une hausse de 31,1 milliards d’ouguiyas, soit 75,4 millions d’euros, en valeur absolue.
Mais par rapport à loi des finances initiale (non rectifiée) de la même année, la hausse constatée est de 57 milliards d’ouguiyas (soit 138 millions d’euros) en valeur absolue et 12,3% en valeur relative.
Le budget d’investissement, financé sur fonds extérieurs, sera de 145 milliards d’ouguiyas environ, accusant une augmentation de 3 milliards d’ouguiyas par rapport au budget 2017.
Pour le gouvernement, l’importance de cette enveloppe traduit la confiance dont jouit le pays auprès de ses partenaires.
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S’exprimant jeudi soir à l’occasion d’un point de presse consacré aux commentaires des résultats des travaux de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le ministre de l’économie et des finances, Moctar Ould Diaye, a expliqué que "les contours de la loi des finances 2018 ont été dégagées en tenant compte du contexte de l’économie mondiale, qui influe sur la croissance moyenne et la création de la richesse".
Il a aussi rappelé que pour 2017, Il était prévu un taux de croissance de 3,5¨% à 4%. Toutefois, l'économie mauritanienne, qui a subi en partie l’effet du choc de la faiblesse de la croissance mondiale, devrait aussi subir les effets d'une conjoncture pas toujours très favorable. Et pour 2018, après le ralentissement de 2015 et 2016, l'économie mauritanienne sera impactée par la fermeture du champ pétrolier offshore Chinguetti (65 kilomètres au large de Nouakchott) qui a contribué pour 2,5% à la croissance de la richesse au titre de l’année en cours. Ce qui naturellement va avoir une influence sur le processus de création de la richesse l’année prochaine. Quant au taux d’inflation, ses prévisions oscillent entre 2,2 et 2,5%.
L’équilibre du compte courant de la balance commerciale va rester dans la dynamique d’amélioration enregistrée au cours des dernières années, en dépit de l’influence négative de la crise de 2014 sur la balance des paiements. De 29% en 2015, le déficit du compte courant est tombé à 15% et 2016 et devrait s'améliorer davantage et se situer entre 10 et 11% pour le prochain exercice.