A l’origine de la nouvelle lueur d’espoir, une révision des recommandations du Quai d’Orsay, concernant « certaines régions qui étaient classées dans la zone rouge » au Sud et dans l’Adrar. Dans la foulée, les autorités mauritaniennes ont lancé la saison touristique 2018/2019.
Un événement pour les besoins duquel la ministre du Commerce, de l’industrie et du tourisme, Khadijettou mint MBareck Fall, a fait le voyage d’Atar (500 kilomètres au Nord de Nouakchott), épicentre des activités touristiques, pour accueillir un premier vol charter de la compagnie nationale Mauritania Airlines International (MAI), transportant un contingent de 92 touristes partis de Paris, le 22 octobre dernier.
Dans une allocution prononcée pour la circonstance, Khadijettou Mint Mbareck a rappelé "la politique clairvoyante des autorités, qui a permis de recouvrer nos acquis touristiques après dix ans d’absence. A cet effet, et au cours de la première phase, 1500 touristes de 21 nationalités ont été accueillis. La phase actuelle, d’une durée de six mois, devrait permettre l’arrivée de 4000 à 5000 touristes".
En fait, un autre caractère inédit de cet événement réside dans le fait que ces touristes français ont été transportés vers Atar pour la première fois, par un vol charter la MAI.
Moulaye Abdel Kader, chef du bureau informations de l’Office National du Tourisme (ONT), parle du lancement de la saison 2018/2019 avec beaucoup d’espoir: "le premier vol charter de Mauritanie Airlines International (MAI) est arrivé avec 92 touristes venant de Paris.
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Désormais, toutes les conditions sont réunies pour la réalisation d’une bonne saison touristique. Les agences de voyage ont été associées à l’évènement. Une option pertinente qui explique la forte mobilisation de tous les opérateurs du secteur, pour faire de la saison 2018/2019, un nouveau départ. Le chemin reste encore long. Nous allons continuer à mener un travail de sensibilisation.
Ainsi, l’Office National du Tourisme (ONT) est à pied d’œuvre pour faire une large promotion du nouveau vol charter Paris/Atar de la MAI.
Nous sommes dans une dynamique positive qui autorise l’espoir d’un nouveau départ susceptible de donner aux activités touristiques en Mauritanie un élan décisif. Dans cette optique, 2017 était considérée comme une année de redémarrage, avec tout juste un contingent de 2000 arrivées, après une dizaine d’années d’arrêt total et de vaches maigres, marquées par quelques rares activités. Le résultat de cette année là était déjà un exploit, compte tenu du contexte. En 2018, nous pensons accueillir de 10.000 à 12.000 touristes".
Nouvelle économie
Interrogé sur la perspective d’une reprise graduelle des activités touristiques, un spécialiste met l’accent sur l’importance du secteur pour les localités fréquentées, même en dehors de toutes données chiffrées du point de vue financier.
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Car, estime-t-il "au-delà des réceptifs, individus ou sociétés accueillant directement les visiteurs, il y a aussi d’importantes retombées pour les artisans, les gérants de bibliothèques traditionnelles dans les villes anciennes de Chinguetti et Ouadane et surtout les agences de location de véhicules".
Les activités touristiques en Mauritanie sont bâties sur le charme mystérieux et discret du désert. Ce pays incrusté entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb, dispose de 750 kilomètres de côtes. Entre désert et océan, on y retrouve le séduisant site du Parc National du Banc d’Arguin, qui abrite un écosystème unique avec de nombreuses espèces de poissons et d’oiseaux.
Cependant, actuellement, c’est surtout le tourisme culturel, avec les cités anciennes comme Chinguetti et Ouadan, qui attire les visiteurs.