Mauritanie: les autorités rassurent sur la situation des finances publiques

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Le 27/08/2019 à 10h10, mis à jour le 27/08/2019 à 14h47

Les autorités mauritaniennes rassurent au sujet de l’état actuel des finances publiques en réfutant des rumeurs alléguant d’une crise persistante, relayées par la presse.

Le ministre des finances, Mohamed Lemine ould Dhehbi, et le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Abdel Aziz ould Dahi, ont jugé «est satisfaisante» la situation des finances publiques et qualifié «de sans fondement les rumeurs faisant état de difficultés dans ce domaine» au cours d’un point de presse conjoint organisé lundi enfin d’après midi.

Le ministre des finances, Mohamed Lemine ould Dhehbi, a expliqué que «les appels d’offres relatifs à l’émission de bons du Trésor lancés la semaine dernière, constituent une opération de routine, de gestion ordinaire. Elles ne peuvent être interprétées comme un signe révélateur de difficultés au niveau du Trésor».

Le ministre a par ailleurs précisé que dans le contexte de la Mauritanie «les privés ne représentent que 10% des adjudicataires dans les émissions de bons du Trésor public, alors que les entreprises publiques s’adjugent les 90% de ces émissions».

Dhehbi par ailleurs affirmé avec force «le souci de transparence du gouvernement, car on ne peut pas jouer avec les indicateurs macro-économiques qui ont une incidence directe sur le quotidien des populations, que ce soit le taux de croissance, le niveau d’inflation et tous les autres agrégats».

Quant au gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Abdel Aziz ould Dahi a annoncé que «la Mauritanie dispose de 1,05 milliard de dollars de réserves de change couvrant 6 mois d’importations à la date du lundi 26 août 2019.

Ces données sont vérifiables au niveau de la Banque de France, de la Réserve Fédérale américaine, sur le site du Fonds Monétaire International (FMI) et naturellement le site officiel de la BCM».

Parlant de la dette extérieure du pays, le ministre et le gouverneur de la BCM ont indiqué qu’elle s’élève à 4 milliards de dollars, pour un Produit Intérieur Brut équivalent à 5 milliards de dollars.

Le service de la dette représente de 18 à 19% des recettes d’exportations selon les indications fournies par les 2 responsables gouvernementaux.

Des observateurs et organes de presse ont interprété le lancement la semaine dernière, de deux (2) appels d’offres pour la vente de bons du Trésor d’un montant global de 1,3 milliards de MRU, comme un signe de mauvaise santé des finances publiques, dans un contexte de début de règne du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 27/08/2019 à 10h10, mis à jour le 27/08/2019 à 14h47