Dans cette perspective, le Conseil de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale de Mauritanie (BCM) était en conclave mardi. Une réunion à l’issue de laquelle la BCM annonce avoir pris une série de mesures «à la lumière de la propagation rapide de la pandémie mondiale du coronavirus (COVID-19) en vue d’une actualisation fréquente de l’évaluation de la situation et des prévisions économiques», dans un communiqué publié mercredi.
Sur la base «d’une analyse de la conjoncture économique et après avoir entendu un exposé sur l’impact que pourrait avoir le coronavirus (COVID-19) sur le système bancaire et le financement de l’activité économique, la Banque de Mauritanie (BCM), décide :
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- De l’augmentation des ressources à la disposition des banques, afin de permettre à celles-ci de maintenir et d’accroitre le financement de l’économie.
- Un élargissement du champ des mécanismes à la disposition des banques pour accéder au refinancement de la banque centrale».
Ces différentes décisions vont se traduire par «une baisse du taux directeur qui passe de 6,5% à 5%.
+ Une baisse du taux de facilité de prêt de 9% à 6,5%.
+ Une baisse du taux de réserves obligatoires qui passe de 7% à 5%.
+ Le maintien du taux de facilité des dépôts, fixé au taux directeur minoré de 5%, soit 0%.
+ Un gel du déposit en ouguiya sur produits de première nécessité initialement exigé pour l’ouverture de Crédit documentaire. Ce gel prend effet pour compter du 24 mars 2020 et pour une période de 2 mois renouvelables».
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La BCM ajoute également la mise en place «d’un swap devises contre ouguiya à un taux d’intérêt de 0%. A travers ce mécanisme, les banques sont autorisées à donner en garantie des devises contre des ouguiyas, pour une période n’excédant pas un mois renouvelable».
La banque centrale affirme suivre avec attention l’évolution de la pandémie, et réaffirme sa détermination à prendre des mesures supplémentaires en cas de nécessité «pour contrer les effets néfastes de la pandémie sur l’économie nationale, notamment en matière de conduite de politique monétaire, de maîtrise de l’inflation et l’approvisionnement régulier du pays».