Des patrons de presse mauritaniens sont mécontents de l’absence de transparence dans le choix des bénéficiaires d'une cagnotte de 20 millions d'ouguiyas, soit environ 600.000 dollars, octroyée par l'Etat pour soutenir les médias du pays.
Cette manne doit être répartie entre les 375 médias privés du pays, dont 255 sites électroniques, 111 journaux, 5 chaînes de télévision et 10 stations de radio.
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Ainsi, Ahmed ould Cheikh, directeur de publication du "Le Calame", conteste le chiffre de 111 organes de presse écrite, dans un environnement qui compte à peine une dizaine de journaux paraissant régulièrement.
Dans ces conditions, les rares véritables entreprises de presse se retrouvent avec la portion congrue, dans un environnement en crise profonde depuis plusieurs années.
Ce patron de presse a donc invité, en conséquence, le Comité de gestion et de distribution de cette aide de l'Etat à revoir les critères d’éligibilité à ce fonds, pour éviter de financer des organes de presse imaginaires, animés selon lui par «des Peshmergas».
Pour sa part, Heiba ould Cheikh Sidaty, directeur de publication d'«Al Akhbar» explique que son groupe médiatique est fort de deux sites électroniques, en arabe et en français, d'un quotidien en Arabe, avec toutefois, une part du fonds d’aide qui sera équivalente à celle d’un organe qui n’existe que depuis près de 4 ans.