Le ministre français des Affaires étrangères, Jean- Marc Ayrault, a effectué jeudi une visite de 24 heures en Mauritanie, dans le cadre d’une tournée au Sahel, qui va se poursuivre vendredi à Bamako.
Au cours de la journée, le chef de la diplomatie française a été reçu en audience par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Au menu des entretiens, les relations bilatérales et les questions régionales «dans lesquelles la Mauritanie joue un rôle important, notamment dans le domaine de la sécurité au Sahel»
C'est au pas de charge que s'est effectuée cette visite. Ayrault a également rencontré un groupe d’hommes d’affaires français et des acteurs de la société civile mauritanienne.
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Il s’est également rendu au Secrétariat permanent du G5 Sahel «pour apporter son soutien aux efforts en matière de défense et de sécurité» de cette organisation sous-régionale regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
L’objectif du G5 Sahel est de mutualiser les efforts dans les domaines de la sécurité et du développement.
Cette visite intervient à un moment crucial où les relations bilatérales entre la France et la Mauritanie traversent un coup de froid. Le point d’orgue de ces relations tendues a été la réception à l’Elysée du militant antiesclavagiste, Biram Ould Dah Ould Abeid, l'année dernière. Un épisode qui a suscité une vive protestation de la part de Nouakchott.
Mais au-delà de toutes ces difficultés et des multiples interrogations au sujet de «l’ambigüité» de l’attitude de Nouakchott vis-à-vis du dossier malien, régulièrement dénoncée par la presse à Bamako, mais jamais à titre officiel, pour le gouvernement français, «la Mauritanie reste une alliée précieuse dans la lutte contre le terrorisme au Sahel».
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Une position réaffirmée jeudi par le ministre français à l’issue de sa rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
La position de Paris sur cette question est confortée par un constat : depuis décembre 2011, le territoire mauritanien n’a pas connu d'attentat terroriste. Une période d’accalmie qui fait suite à une série d'attaques sanglantes entre le 5 juin 2005 et le 11 décembre 2011 et ayant faisant plusieurs dizaines de victimes militaires et civiles, mauritaniennes et étrangères.
On se souvient notamment de l’assassinat de 4 touristes français près d’Aleg (250 kilomètres au sud-est de Nouakchott) le 24 décembre 2007.
Par ailleurs, la visite du chef de la diplomatie française à Nouakchott intervient dans un contexte politique tendu, avec la perspective d’un référendum pour un projet de réformes constitutionnelles, dénoncé par l’opposition comme «une violation des articles 99,100 et 101» de la loi fondamentale adoptée le 20 juillet 1991 et de ses textes modificatifs.
Ce sujet a-t-il été abordé ou non? Quelle que soit la réponse à cette question, la pudeur diplomatique impose de ne pas en faire état sur la place publique.