Après la publication en 2013 d’un rapport «sur la corruption» dans la gouvernance en Mauritanie, par l’ONG «Sherpa» un document remis au goût du jour en septembre dernier, l’organisation dirigée par l’avocat parisien, maître William Bourdon, serait sous la menace d’une plainte pour «diffamation» devant la justice française.
Cette infomation a été divulguée vendredi soir par «Mondafrique» un organe pourtant très critique vis-à-vis du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz. «Courroie de transmission du régime mauritanien à Paris, les avocats Jemal Taleb et Eric Diamantis, tout juste rentrés de Nouakchott, s’apprête à porter plainte contre l’ONG Sherpa, qui vient de publier un rapport sur la corruption en Mauritanie», écrit Mondafrique. L’organe panafricain reste laconique en ne donnant pas plus d’informations sur la nouvelle affaire.
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Toutefois, des vérifications et recoupements opérés au niveau de Nouakchott ne semblent pas accréditer la thèse d’une action en justice du gouvernement mauritanien contre l’ONG française.
En fait, la future plainte devrait être déposée au nom d’un particulier.
Il s’agit de Badr Ould Abdel Aziz, fils aîné du président Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le nom aurait été cité à tort dans le corps du rapport de l’ONG, notamment au sujet de l’attribution du marché de la centrale électrique duale de Nouakchott à la multinationale Warsyla.
A signaler que dans le passé, c’est plutôt le nom du regretté Ahmed Ould Abdel Aziz, fils cadet du président mauritanien, décédé dans un tragique accident de circulation en décembre 2015, qui était régulièrement cité par la presse mauritanienne dans le cadre de l’attribution de ce marché.
Ainsi, l’apparition du nom de Badr dans le document pourrait relever d’une véritable confusion.