Suite à un énorme déficit pluviométrique enregistré durant l’hivernage 2017, la Mauritanie, à l’instar d’autres pays du Sahel, vit en 2018 une des pires années de sécheresse de son histoire. La faiblesse et la mauvaise répartition des pluies pèse sur la production agricole et sur le cheptel. Une situation qui mobilise les efforts et les moyens du gouvernement et de tous les partenaires pour y faire face.
C’est dans ce cadre que le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence des Nations-Unies (ONU) a annoncé ce vendredi «le lancement des distributions sous forme de vivres, transferts monétaires et compléments nutritionnels en faveur des populations mauritaniennes affectées par la sécheresse».
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Ainsi, «dans un premier temps, le PAM fournira une assistance à quelque 65.000 personnes à travers des distributions mensuelles dans les départements de Kaédi, Selibaby et Néma (sud et sud-est). Dans un deuxième temps, l’assistance fournie par le PAM s’étendra à d’autres départements ciblant environ 221.000 personnes en insécurité alimentaire sévère de juin à septembre 2018, et jusqu’à 427.000 personnes au total, en fonction du niveau de financement du PAM et des capacités des autres partenaires», explique l’agence onusienne.
Présentant les enjeux du contexte, Jean Noel Gentile, directeur et représentant du PAM en Mauritanie, a déclaé que «la faiblesse des pluies et leur mauvaise répartition en 2017 pèsent sur la production agricole et pastorale, conduisant à une période de soudure particulièrement précoce, longue et difficile pour les populations vulnérables».
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Dans ces conditions, «le PAM s’emploie à sauver des vies et à stopper l’avancée de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition durant cette période critique, tout en travaillant sur les causes profondes et les solutions à long terme», a ajouté le responsable bureau/pays de l’agence onusienne.
L’action de l’agence onusienne vient en appui aux efforts du gouvernement et de l’ensemble du secteur humanitaire pour la mise en place d’une réponse conjointe et complémentaire, chiffrée à 200 millions de dollars, avec une part de 32 millions de dollars du PAM, laquelle, malgré les contributions récentes du Canada et d’autres partenaires, n’est pas encore totalement disponible.
Les interventions annoncées sont initiées grâce à un système d’avances en interne qui doit être remboursé. Compte tenu du temps nécessaire pour l’approvisionnement en vivres, la préparation des interventions vivres/transferts monétaires et la distribution, le PAM a encore besoin de 29 millions de dollars au plus vite pour assister les ménages les plus vulnérables de manière rapide, performante et ciblée.