Mauritanie: dangereuse alliance entre orpailleurs et terroristes

Le 28/06/2018 à 16h43, mis à jour le 28/06/2018 à 16h44

L'armée mauritanienne accuse des orpailleurs de collaborer avec des groupuscules terroristes, dans une déclaration rendue publique mercredi 27 juin dans la soirée.

Théâtre d’activités terroristes et du crime transfrontalier, la zone désertique et en principe interdite aux civils, située aux confins des frontières Mauritanie-Algérie-Mali, reste un objet de vive préoccupation sécuritaire et militaire, au sein d’un espace saharo-sahélien de plus en plus troublé.

Une réalité rappelée ce mercredi par l’armée mauritanienne, qui à travers un communiqué, accuse certains orpailleurs «de collaborer avec des groupuscules terroristes ». Le document de l’Etat-major général des armées stigmatise «des manquements graves de la part des orpailleurs, qui se retrouvent dans une zone militaire interdite en compagnie d’étrangers portant des armes».

Ainsi, conformément à sa mission consistant «à protéger cette zone pour sécuriser les unités militaires qui y sont déployées» l’Etat-major annonce «de nouvelles mesures militaires et sécuritaires, qui seront appliquées à la lettre et avec fermeté, en vue de faire face à ces groupes terroristes». Cet endroit, théâtre de plusieurs attentats terroristes à partir des années 2005, est une zone militaire interdite aux civils. Mais quelques poches autorisées à l’orpaillage traditionnel y ont été tolérées au cours des derniers mois.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 28/06/2018 à 16h43, mis à jour le 28/06/2018 à 16h44