Brahim Ould Nah, Mohamed Yahya Ould Khattri et Abdallah Ndiya sont trois citoyens mauritaniens incarcérés en Algérie depuis 2011. Leur cas suscite un vif débat au sein de l’opinion à cause de la colère de leurs proches.
Reconnus coupables de liens avec des groupuscules Salafistes, ayant mené une série d’opérations meurtrières contre les forces armées et de sécurité algériennes, ces individus ont été condamnés à de lourdes peines de prison par la justice de ce pays il y a quelques années.
Pour attirer l’attention des hautes autorités mauritaniennes sur le cas de ces personnes, les familles et les proches s’organisent. Ainsi, en fin de semaine, plusieurs dizaines de proches parents ont organisé un sit-in devant le palais présidentiel pour réclamer le retour de ces détenus en Mauritanie.
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Ce collectif naissant demande aux autorités de Nouakchott de saisir leurs homologues d'Alger pour que ces détenus soient rapatriés en Mauritanie afin de purger le reliquat de leurs peines au pays.
Pour atteindre cet objectif, les familles et proches sont déterminés «à user de tous les moyens légaux, y compris en mobilisant les avocats, les défenseurs des droits humains» ainsi «que l’organisation d’une large campagne médiatique à l’échelle régionale».
La Mauritanie et l’Algérie sont liées par une convention judiciaire signée le 3 décembre 1969 qui permet ce genre de transfèrement.