Mauritanie: un accrochage entre l'armée et des assaillants fait 2 morts et des blessés

Des militaires de l'armée mauritanienne.

Des militaires de l'armée mauritanienne. . DR

Le 12/08/2018 à 10h48, mis à jour le 13/08/2018 à 08h18

Un accrochage a opposé une patrouille de l'armée mauritanienne à des "intrus" infiltrés à partir du territoire malien, selon des informations données par l'Etat major. Deux assaillants ont été tués et on compte des blessés dans les rangs de l'arme mauritanienne.

Un accrochage a opposé ce week-end, une patrouille de l’armée mauritanienne «à des éléments hostiles qui se son infiltrés à partir du Mali voisin, à l'extrême nord de la frontière entre les deux pays, avec un bilan de deux blessés dans les rangs des militaires», selon l’état-major général des armées.

Cet affrontement a eu pour théâtre une localité du nom de Cheguatt. L’armée mauritanienne signale que les combats ont fait deux morts et des blessés dans les rangs des assaillants et que «les deux soldats blessés ont été rapidement évacués vers des structures nationales de santé pour y être soignés».

Citant un correspondant dans la zone, le site d’informations en ligne «Al Akhbar» précise que «l’accrochage, qui a été violent, avec un recours à des armes lourdes, a eu pour théâtre la zone de Guat NDor. La patrouille mauritanienne fait parti d’un effectif de militaires stationnés à Cheguatt-à la frontière entre l’Algérie, la Mauritanie et le Mali, dans l’extrême nord-est du territoire mauritanien». La riposte des militaires à obligé les assaillants à battre en retraite, selon la même source.

Une délégation du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) a tenté de rendre visite aux soldats blessés admis à l’hôpital militaire de Nouakchott. Mais un responsable du parti affirme qu’elle a été interdite d’accès à ces derniers.

Désignant les assaillants du week-end, la déclaration de l’état-major parle «d’éléments intrus». Mais de nombreux observateurs à Nouakchott pensent qu’il s’agit de djihadistes.

Si c'est le cas, ce serait alors le premier accrochage entre l’armée mauritanienne et des présumés terroristes depuis décembre 2011.

Cette évolution pourrait être la conséquence d’un engagement plus prononcé de la Mauritanie dans la brigade antiterroriste du G5 Sahel, composée de troupes du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, dont elle assume désormais le commandement suite à la nomination du général Hanana Ould Sidi, à la place du général malien Didier Dacko.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 12/08/2018 à 10h48, mis à jour le 13/08/2018 à 08h18