Des pétards allumés par des partis de la majorité et de l'opposition ont illuminé dans la nuit de jeudi à vendredi le ciel de Nouakchott, selon un journaliste de l'AFP, pour marquer le lancement de la campagne pour ces élections législatives, municipales et régionales qui va durer jusqu'au 30 août.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Union pour la République (UPR) a appelé depuis la capitale à "un vote massif pour sa formation afin de continuer sur la voie des réalisations grandioses, de la lutte contre la gabegie". L'UPR se présente à ces élections avec des partis alliés, membres de la majorité.
L'opposant historique Ahmed Ould Daddah, chef du Rassemblement pour la démocratie (RFD), a demandé aux Mauritaniens d'effectuer "le sursaut nécessaire pour balayer le régime de la dictature et de la faillite généralisée", lors d'un rassemblement à Nouakchott.
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Le RFD fait partie de la coalition de l'opposition radicale dont les membres se présentent sur des listes communes et qui se sont engagés à se soutenir au second tour prévu le 15 septembre.
L'opposition radicale avait dans sa quasi totalité boycotté les derniers scrutins législatifs et locaux organisés en 2013, remportés par le pouvoir qui domine largement l'Assemblée nationale et les institutions locales.
Un nombre record de 98 partis politiques, sur 105 officiellement recensés en Mauritanie, participe à ces élections auxquelles sont appelés plus de 1,4 million d’inscrits.
Un total de 1.376 listes pour les municipales, 158 pour les régionales et plusieurs centaines pour les législatives se présentent aux scrutins du 1er septembre, selon la Commission nationale électorale indépendante (Céni).
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Ce sont des "élections inédites dans le processus démocratique de notre pays", a déclaré jeudi le président de la Céni, Mohamed Vall Ould Bellal, appelant toutes les parties à collaborer pour "le succès de ces scrutins couplés".
Il s'adressait notamment à l'opposition radicale qui a dénoncé jeudi dans un communiqué "sa mise à l'écart dans la constitution de la Céni" qui pilote ces scrutins, "la gestion unilatérale par le pouvoir et l'implication de son administration et de ses moyens humains et matériels dans le processus électoral au profit du parti au pouvoir".
La Céni comprend 11 membres, dont cinq de l'opposition dite modérée, mais aucun de l'opposition radicale, qui a boycotté un dialogue avec le pouvoir en 2016.